Allianz Riviera/Orange Vélodrome : le match des modèles économiques

L'un affiche son appartenance à un assureur, l'autre à un opérateur télécoms. À Nice comme à Marseille, les stades dépassent leurs limites sportives pour être de vrais outils d'attractivité territoriale.
L'Orange Vélodrome à Marseille

AC/DC sur la pelouse du Vélodrome fin mai après Paul McCartney, Rihanna sur celle de l'Allianz Riviera le 15 juillet prochain. Deux événements musicaux qui sont la preuve que, du côté de Nice comme de Marseille, le stade n'est plus un lieu uniquement sportif, mais qu'il est devenu un outil fortement impliqué dans l'attractivité économique. C'est d'ailleurs bien comme cela qu'ils ont été pensés. Du côté niçois, les 245 millions d'euros TTC investis, l'appel à Jean-Michel Wilmotte pour l'architecture et le concept faits de verre et de bois, l'emplacement choisi au coeur de l'Éco-Vallée, là où Nice construit son destin économique, montrent clairement que l'Allianz Riviera ne se réduit pas à accueillir les matchs de l'équipe de foot résidente, l'OGC Nice.

La rentabilité en ligne de mire

Même philosophie du côté de la cité phocéenne où le Vél' a été refondu, repensé et livré en 2014 pour 267 millions d'euros TTC via un PPP. À Marseille, justement, l'annonce, ce 3 juin, après plus de quatre années de suspens, du choix d'Orange pour le naming du stade met du baume au coeur de la ville tout d'abord, qui verse une redevance de 12 millions d'euros à Arema, la société gestionnaire, mais aussi à tous les acteurs de la vie économique.

Car ce qui est espéré, c'est un regain d'attractivité. Si l'accueil de grands événements footballistiques et rugbystiques ainsi que de grands concerts sont au programme, le Vélodrome n'oublie pas le potentiel que représentent les manifestations BtoB de 10 à 2.500 personnes. Un créneau sur lequel l'Allianz Riviera, opérationnel depuis septembre 2013, s'est très vite positionné, accueillant deux éditions des « Entreprenariales », le salon destiné aux entrepreneurs, organisé par l'UPE06. Mais c'est surtout, le choix du « nameur », Allianz, d'y installer son accélérateur national en 2014 qui a clairement placé le stade niçois sur la première ligne de l'innovation, puisqu'il accueille des startups intervenant notamment sur le stade connecté et le big data.

À Marseille, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a bien précisé que l'objectif est de faire du lieu « un stade à la pointe de la technologie et de le faire rayonner non seulement au niveau national, mais aussi sur l'ensemble du bassin méditerranéen ».

La diversification, un modèle économique inspiré du monde de l'entreprise et qui doit - outre l'attractivité - permettre aux stades d'être dans les starting-blocks de la rentabilité. Le but est bien celui-là.

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