Patrick Rimbert, maire de Nantes « Il faut "jouer à la nantaise" : fédérer tous les acteurs pour gagner ! »

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LaTribune - Vous occupez le fauteuil de maire depuis le 21 juin. Un premier bilan...
Patrick Rimbert -
J'essaie de poursuivre le projet nantais : faire de Nantes une ville ouverte au monde, la positionner comme métropole européenne et développer un réseau avec les agglomérations voisines, notamment Rennes. Il faut favoriser le dialogue, ce que j'appelle le « jeu à la nantaise », clin d'?il à l'ancien jeu des Canaris. Il faut fédérer tous les acteurs pour gagner.

Pour quelles raisons Nantes a-t-elle été élue « Green Capital » 2013 ?
Cela récompense vingt ans de travail. Ce prix vient souligner nos efforts en matière d'assainissement et d'eau, notre politique dans les transports, l'équilibre entre les espaces agricoles, verts et urbains. Ce titre distingue une politique d'ensemble cohérente. Mais, c'est aussi un dé pour les vingt prochaines années. Nous allons poursuivre nos efforts. Par exemple, diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre et développer la filière des EMR, les énergies marines renouvelables.

Parmi les nombreux projets qui structurent la ville : le déménagement du CHU. Ce dossier aurait-il du plomb dans l'aile avec les restrictions budgétaires ?
Premièrement il faut souligner que le CHU, qui était en quasi-faillite, doit déménager pour pouvoir investir, développer la recherche et se moderniser. Son transfert attend désormais le feu vert du gouvernement. Le Ministère de la Santé a une liste de projets, comme celui de Nantes, mais cette liste s'est miraculeusement gonflée avant les élections ! Il va donc falloir faire des choix. Mais je ne suis pas inquiet. La réalisation de ce transfert est vitale pour le CHU. Tous les rapports ont affirmé que c'est la seule solution pour assurer son avenir.

Autre sujet épineux : Notre-Dame-des-Landes. Bruxelles s'est saisie du dossier. Là non plus, vous n'êtes pas inquiet ?
Rappelons d'abord que l'Ouest est la seule région qui n'a pas d'aéroport international. Le désenclavement est une vraie priorité. Depuis 1986, le transport pour l'international est passé de 25 à 50 %. Enfin, l'espace libéré par Nantes-Atlantique permettra de nouvelles constructions. S'il n'y a pas de nouvel aéroport, cela aura pour conséquence un étalement urbain préjudiciable aux familles contraintes d'aller habiter loin de l'agglomération. Vous imaginez les conséquences terribles en matière de transport, notamment pour les petits salaires !

Vous semblez assez à l'aise dans vos nouveaux habits de maire. Serez-vous candidat en 2014 ?
Je me prononcerai d'ici à l'été. D'ici là, je ne veux pas me laisser polluer par cette question. Je ne me prends pas la tête, car à force de penser à demain, on ne fait rien aujourd'hui.

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Commentaires 2
à écrit le 11/04/2013 à 17:15
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Pourquoi vouloir un aéroport internationnal excentré de sa région? ça ne semble pas parfaitement idiot? et injuste pour les 4 autres départements, un sarthois habitant la Ferté-Bernard aura plus vite fait de prendre son avion à Orly! Ou alors il faut...

le 16/04/2013 à 16:37
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Ce n'est pas franchement le sujet. Vous devez savoir que les réalités économiques font fi des frontières administratives imposées par l'Histoire ou la politique ! Nantes ne peut se résumer à être la capitale des Pays de la Loire ou celle de la Bretag...

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