Siparex bien loti en cash pour soutenir les ambitions des ETI nationales

Le groupe de capital investissement a (presque) bouclé son fonds Siparex Midmarket 3 sur une levée de fonds de 200 millions. Il cible les ETI qu’il veut aider à faire des acquisitions et à s’internationaliser.
Siparex, groupe de capital investissement basé à Lyon, affiche 1,1 milliard de capitaux sous gestion et 200 entreprises en portefeuille.

A l'heure où l'environnement économique international devient plus favorable, Siparex va pouvoir accélérer ses investissements pour faire grossir les entreprises de taille intermédiaire (ETI) tricolores. Le groupe de capital investissement basé à Lyon, affichant 1,1 milliard de capitaux sous gestion et 200 entreprises en portefeuille, annonce avoir levé 200 millions d'euros pour son nouveau véhicule Siparex Midmarket 3 (SM3). Il en espérait plutôt 150 millions d'euros.

Des tickets unitaires jusqu'à 20 millions d'euros

Centré donc sur les ETI, dont le nombre reste largement insuffisant en France, ce fonds vise 15 à 20 participations à échéance de cinq ans. Les tickets unitaires pourront atteindre jusqu'à 20 millions d'euros, soit plus que les mises moyennes de ces dernières années, afin de donner à ces entreprises les moyens d'être offensives dans un contexte français pénalisant leurs marges « malgré l'impact positif du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi » (CICE), analyse Bertrand Rambaud, président du groupe.

Les fonds patrimoniaux plus actifs

Cette collecte provient pour, un peu plus des deux tiers, d'investisseurs institutionnels français mais aussi canadiens (en grande partie des souscripteurs historiques de Siparex) et pour un quart auprès de « family offices », autrement dit de fonds patrimoniaux de grandes familles, de plus en plus actifs. « Cet apport des investisseurs privés est supérieur de 50 % aux deux fonds précédents. C'est une marque de confiance dans l'économie réelle et dans notre modèle robuste qui nous a permis de bien résister dans un marché du Private Equity chahuté », se réjouit le président du groupe.

30,5 millions déjà investis dans trois PME

Sans attendre le « closing » final de la levée de fonds pour Siparex Midmarket 3, prévu à la fin de ce mois de février, 30,5 millions ont déjà été mobilisés dans trois dossiers : CEBTP dans les Yvelines (leader tricolore de l'ingénierie des sols et des matériaux), Malherbe dans le Calvados (transport de marchandises) et Nadia en Maine-et-Loire (industriel diversifié). Dans les trois cas, il s'agissait de financer une transmission en faveur d'un management renforcé. Et « nous les soutiendrons dans leurs projets de croissance externe et de développement à l'exportation», promet Benoît Métais, co-président de l'activité Midmarket.

Proximité et Innovation

Si les feux de la rampe sont braqués sur les ETI, les plus créatrices d'emplois, Siparex ne délaisse pas pour autant les PME régionales plus modestes ou plus jeunes dans lesquelles le groupe a investi 26,5 millions d'euros en 2013, via des FIP (fonds d'investissement de proximité). Pour détecter les sociétés à potentiel, l'opérateur s'appuie sur ses six bureaux dédiés à Lyon, Paris, Nantes, Lille, Besançon et Limoges.

Mailler l'Hexagone, en visant le Nord Ouest

Ce maillage de l'Hexagone est appelé à se renforcer avec des visées sur le quart Nord Ouest. « Nous essayons, autant que faire se peut, d'être le premier investisseur à entrer au capital. Nous prenons évidemment des risques et enregistrons des défaillances », reconnaît en substance Denis Rodarie, membre du directoire et responsable des activités de proximité.

Nouvelles technologies

A l'intention des sociétés positionnées sur les nouvelles technologies, telles les sciences de la vie ou encore les écotechnologies, Siparex a lancé, fin 2013, la sixième génération d'un fonds de commun de placement innovation (Siparex Innovation 2014) doté de 9 millions d'euros, en hausse de 70 %. Sur ce marché du « Venture Capital » qui reste dynamique, Siparex a réalisé 37 millions d'euros de belles cessions, en 2013 : Impika (vendu à Xerox), Ekinops (introduit en Bourse) Arkoon (acheté par la division cyber-sécurité d'EADS), etc.

Redéploiement transalpin

Et maintenant que l'Italie, riche de belles PME sort la tête de l'eau, le groupe, fort de 25 collaborateurs, y a noué un partenariat avec Fondo Italiano d'Investimento, un institutionnel puissant dont le siège est à Rome pour redéployer une force de frappe d'une capacité d'une cinquantaine de millions d'euros. L'Espagne, jugée encore trop convalescente, attendra encore.

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