La fusion entre l'éditeur de logiciels professionnels Oracle et Sun Microsystems va entraîner l'embauche de deux mille personnes, ingénieurs et commerciaux, ce qui fera plus que compenser les réductions d'emploi attendues chez Sun, a annoncé ce mercredi PDG Larry Ellison dans un entretien au Wall Street Journal. Cela devrait porter les effectifs totaux de la société fusionné à près de 110.000 employés, après ce mariage à 7,4 milliards de dollars.
La fusion effective entre les deux sociétés est imminente depuis que les autorités européennes lui ont donné son aval la semaine dernière, au terme de longs mois d'enquête. Les dirigeants d'Oracle doivent en présenter les avantages lors d'une réunion pour la presse et les analystes organisée mercredi en Californie.
Oracle s'est également dit prêt à se lancer dans la fabrication de serveurs haut de gamme après son acquisition de Sun. "Nous avons mis un certain temps à décider qu'il serait mieux pour nous d'avoir toutes les pièces, plutôt que de travailler avec des partenaires" pour faire marcher des serveurs construits par d'autres fonctionnant avec les programmes de Sun et Oracle , a déclaré M. Ellison. Avec ce virage stratégique, qui lance Oracle sur le terrain nouveau pour lui de la fabrication d'équipements, le groupe anticipe un supplément de bénéfice de 1,5 milliard de dollars dès la première année de l'intégration de Sun.
Mais M. Ellison a expliqué au quotidien qu'il s'était convaincu que l'avenir de l'informatique résidait dans des systèmes associant équipements et logiciels, à la façon qu'a Apple d'à la fois fabriquer l'iPhone ou les ordinateurs Macintosh et leurs systèmes d'exploitation. En revanche il a précisé qu' Oracle se concentrerait sur des systèmes haut de gamme destinés aux entreprises, utilisant les puces Sparc développées par Sun, et négligerait les serveurs d'entrée de gamme dont Hewlett-Packard et Dell se sont fait une spécialité. Il a également indiqué qu'il reviendrait à un modèle de vente directe.
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