Altran s'apprête à vendre ses activités au Brésil

Le groupe a reçu une offre d'achat ferme pour cette filiale déficitaire. La transaction devrait être conclue au plus tard en avril. La filiale Arthur D. Little pourrait elle aussi être bientôt cédée.
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La décision peut sembler étrange, à l?heure où la plupart des entreprises ne jurent que par les pays émergents. Le groupe français de conseil en hautes technologies Altran a décidé de vendre ses activités au Brésil, a annoncé son président Yves de Chaisemartin, lors de la présentation des résultats annuels du groupe, ce lundi. Il faut dire qu?Altran avait perdu 10 millions d?euros au Brésil en 2009, et que la perte opérationnelle courante dans ce pays s?est encore élevée à plus de 7 millions l?an dernier. "Travailler dans le secteur public au Brésil en période pré-électorale n?a contribué qu?à enrichir nos avocats", regrette Yves de Chaisemartin. Surtout, Dilma Rousseff, nouvelle présidente du Brésil, a choisi de concentrer ses efforts sur le social, au détriment des investissements industriels. "La vente de nos activités au Brésil devrait intervenir d?ici à la fin du mois, au plus tard en avril", indique Yves de Chaisemartin, qui précise avoir reçu une offre d?achat ferme.

Possible vente d?Arthur D. Little

Le grand nettoyage de printemps d?Altran pourrait également concerner sa filiale de conseil en stratégie Arthur D. Little. "Nous ne continuerons pas à accepter qu?Arthur D. Little dégage des marges dilutives pour l?ensemble du groupe", décrète Yves de Chaisemartin. Altran vient ainsi d?engager un cabinet d?audit chargé d?examiner les différentes options stratégiques possibles pour Arthur D. Little. Dans le cadre de la réorganisation de son portefeuille d?activités, Altran avait cédé l?an dernier ses filiales Imagitek, aux Etats-Unis, et Altran Control Solutions, présente en Amérique du Nord, au Canada et en Chine.

Vers une marge opérationnelle de 10% au moins

Une réorganisation entamée voici deux ans et qui commence à porter ses fruits. Certes, Altran demeure déficitaire mais la perte nette a été ramenée de près de 75 millions d?euros en 2009 à 26 millions l?an dernier. Et la marge opérationnelle a plus que doublé, passant de 2,2% à 4,8%. Des performances qui tiennent également à l?amélioration de la conjoncture économique et, partant, de la demande des clients d?Altran, parmi lesquels figurent le constructeur automobile PSA ou bien encore le groupe d?aéronautique EADS. Le chiffre d?affaires a ainsi crû de 2,3%, à 1,4 milliard d?euros, en 2010. Le groupe espère bien poursuivre sur cette lancée en 2011. Et Yves de Chaisemartin semble plus confiant que jamais sur la capacité d?Altran à atteindre une marge opérationnelle de 10% au moins, dans les prochaines années.

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