La chute de Lehman Brothers avait fait l?effet d?une bombe sur les acteurs du conseil. Non seulement parce que la tempête economico-financière qui s?en est suivie, a été particulièrement violente. Mais aussi parce que les gros donneurs d?ordre se sont livrés à une course à la réduction des coûts qui s?est répercuté sur leurs prestataires. Altran l?a vécu à ses dépens. Mais depuis quelques mois, la société de conseil en technologie reprend du poil de la bête dans le sillage du redressement d?activité de ses gros clients, notamment dans l?industrie automobile. Son vice-président exécutif Pascal Brier affirme avoir récupéré une partie des 50% de volumes d?affaires perdus dans les dix semaines consécutives à l?éclatement de la crise. Le dirigeant note un rebond de 20 à 25% des volumes tout en s?attendant à une année 2010 meilleure que 2009. Pour mémoire, le groupe avait généré 1,4 milliard d?euros l'an passé.
La perspective de voir le carnet de commandes d?Altran se garnir à nouveau ouvre un autre horizon tout aussi intéressant. Celui d?un possible retour aux bénéfices cette année, comme cela avait été le cas pour la dernière fois en 2008. D?ailleurs, la direction a déjà communiqué sur un objectif de nette reprise des marges au cours du second semestre. L?équilibre reste certes fragile car dépendant de l?évolution de la conjoncture durant les 12 à 18 prochains mois. Toutefois, Altran Technologies a montré qu?il conservait une certaine emprise sur le marché français où il réalise près de la moitié de son chiffre d?affaires, hors Arthur D.Little, avec des taux de croissance organique de 8%. La fièvre acheteuse dont profite actuellement le titre est donc d?autant moins étonnant que la société vaut en Bourse toujours moins que le montant de ses fonds par action, soit 3,2 euro.
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