Olympus va attaquer ses propres dirigeants

Olympus prépare des procédures contre ses propres dirigeants à l'origine d'un scandale financier qui a plombé l'action du groupe japonais d'appareils photographiques. Après le Japon et les Etats-Unis, c'est au tour des autorités anti-fraude britanniques d'annoncer l'ouverture d'une enquête sur le groupe.
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Olympus veut regagner la confiance des investisseurs. Le groupe japonais d'appareils photographiques au centre d'un scandale financier, se prépare à ouvrir des procédures à l'encontre des dirigeants dont la responsabilité serait reconnue dans les fraudes comptables dont le groupe se serait rendu coupable, montre une note interne adressée aux salariés.

Dans cette note, que l'agence Reuters a pu consulter, le nouveau président du groupe Shuichi Takayama promet de restaurer la confiance à l'égard du spécialiste japonais des appareils d'optique. "Nous attendrons le rapport qui sera établi par une tierce partie et nous nous préparons à prendre des décisions fermes, y compris des procédures judiciaires, contre tout dirigeant qui serait reconnu responsable", souligne Shuichi Takayama dans ce texte.

Ce mercredi, cette annonce a profité à l'action Olympus. Le titre a fini en hausse de 15,63% alors que la Bourse de Tokyo a perdu 0,92%, soutenue par l'espoir de voir le titre rester coté et par celui de voir les dirigeants, plutôt que le groupe, être sanctionnés.

Le même jour, les autorités anti-fraude britanniques ont annoncé avoir ouvert une enquête sur le scandale financier au sein du groupe japonais Olympus, en se basant sur des informations fournies par l'ancien PDG, le Britannique Michael Woodford.  "Nous pouvons confirmer avoir ouvert une enquête sur Olympus et sommes en contact avec d'autres organismes au niveau international, à la suite des informations qui nous ont été données par le PDG d' Olympus ", a indiqué le Serious Fraud Office (SFO) dans une courte déclaration. D'autres enquêtes sur le groupe sont en cours aux Japon et aux Etats-Unis.

La Bourse de Tokyo a placé jeudi dernier le groupe Olympus sous surveillance. D'ailleurs, il risque d'être rayé de la cote s'il ne publie pas ses résultats d'ici au 14 décembre ont précisé les responsables du marché nippon.

Malgré le rebond de 61% de l'action Olympus au cours des trois derniers jours, elle accuse toujours une chute de 70% depuis les premiers soupçons d'irrégularité apparus vers la mi-octobre. La semaine dernière, le groupe a avoué  un maquillage comptable de plus de vingt ans.

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Commentaires 2
à écrit le 16/11/2011 à 9:21
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On devrait le faire plus souvent, car faut pas compter sur l'AMF en France pour mener une quelconque action judiciaire soit ils ne peuvent pas au plan juridique soit il en sont incapables, incapables voilà ce qui est répandu chez nos élites qui se dé...

le 16/11/2011 à 16:12
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ont devrait le faire aussi pour nos policars les mettres devant la justice quand ils ont failli et manger autant d'argent sur notre dos

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