All circuits fournira dans un avenir proche les calculateurs de contrôle de batterie pour les modèles électriques du constructeur français, déjà existants comme la Zoé, mais surtout en devenir. Pour réaliser ces cartes mères fabriquées jusqu'à présent par un fournisseur hongrois, le groupe prévoit une réorganisation à marche forcée de son navire amiral basé à Meung-sur-Loire aux sud-ouest d'Orléans. All circuits compte trois autres sites, à Bayonne, à Tunis en Tunisie et à Guadalajara au Mexique. Conséquence du gain du marché Renault, le groupe étendra son usine du Loiret de 5.000 m2, ce qui portera sa surface totale à 15.000 m2 au printemps 2.022. La construction d'un nouvel entrepôt logistique de 6.000 m2 est comprise dans ces travaux pour un montant total de 18 millions d'euros, en intégrant les équipements intérieurs. All circuits prévoit parallèlement de recruter 100 nouveaux salariés jusqu'en 2.025, soit 5% de l'effectif du groupe (2.000 personnes).
Si l'on estime à 10% en 2.020 le pourcentage de véhicules électriques sur le parc automobile français, cette proportion devrait grimper en flèche d'ici quatre ans une fois franchie les barrières du prix et de l'offre réduite. Avec à cet horizon 330 modèles disponibles de voitures électriques et quatre millions de ventes escomptées, le marché des 27 constitue un eldorado pour les prestataires de l'électronique. Face à ses principaux concurrents, l'allemand Zollner, le suisse Enics et le hongrois Videoton, All circuits, 8e européen, se met en ordre de marche pour prendre sa part de gâteau. En ligne de mire figure notamment Volkswagen, l'un des constructeurs automobiles les plus avancés sur les moteurs électriques au même titre que Renault.
Retour en grâce de l'électronique made in France
Ce nouveau contrat arrive à point nommé pour All circuits qui a vu son chiffre d'affaires reculer de 20% en 2.020. En raison de la baisse du marché automobile, sinistré par la crise sanitaire, la société a réalisé 260 millions d'euros de recettes l'année dernière, au lieu de 320 millions d'euros en 2019. L'accord avec Renault traduit également le retour en grâce de l'électronique made in France, abandonnée dans les années 80. « Le renouvellement de notre parc de machines depuis 10 ans, avec une automatisation accrue en mode industrie 4.0, a amélioré notre compétitivité, analyse Bruno Racault, président d'All circuits. Conjuguée à la hausse des coûts de main d'œuvre en Asie et à la volonté politique de relocalisation de la fabrication en France, elle nous nous laisse espérer un fort développement ». All circuits, détenu majoritairement par le groupe industriel luxembourgeois IEE, table ainsi sur le doublement de son chiffre d'affaires en 2.025 à 500 millions d'euros.
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