Inculpé pour corruption, l'héritier Samsung ne quitte pas (encore) l'entreprise

Officiellement inculpé pour corruption, abus de biens sociaux, et dissimulation d'actifs par la justice coréenne, mardi, Lee Jae-Yong n'a pas annoncé qu'il quittait l'entreprise, contrairement à trois autres dirigeants inquiétés dans la même affaire.
Lee Jae-Yong est de facto président du groupe depuis le décès de son père en 2014 n'a pas annoncé qu'il quittait l'entreprise.

L'héritier de l'empire Samsung, Lee Jae-Yong, et quatre autres cadres dirigeants du premier fabricant mondial de smartphones ont été officiellement inculpés mardi pour corruption dans le cadre du vaste scandale à rebondissements qui secoue la Corée du Sud depuis des mois, ont annoncé les enquêteurs.

"Les enquêteurs spéciaux ont inculpé le vice-président de Samsung Electronics Lee Jae-Yong pour corruption, abus de biens sociaux, dissimulation d'actifs à l'étranger (...) et parjure", a déclaré Lee Kyu-Chul, porte-parole de l'équipe spéciale planchant sur cette affaire qui a valu à la présidente Park Geun-Hye d'être destituée. Lee Jae-Yong, 48 ans et fils du président du premier conglomérat sud-coréen, avait déjà été placé en détention provisoire par la justice, à la demande des enquêteurs, le 17 février. Mais contrairement à trois des quatre autres cadres dirigeants inculpés, celui qui est de facto président du groupe depuis le décès de son père en 2014 n'a pas annoncé qu'il quittait l'entreprise.

Renvoi devant un tribunal

Cette inculpation signifie pourtant de manière quasi certaine qu'il sera renvoyé, avec ses quatre collègues, devant un tribunal, ajoutant encore à l'onde de choc pour un groupe qui pèse un cinquième de l'économie sud-coréenne. Samsung se remet à peine de la débâcle de son smartphone aux batteries explosives.

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Lee, devenu de facto patron du groupe après le décès de son père en 2014, est accusé entre autres d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de Park Geun-Hye, en contrepartie de faveurs politiques. Le capitaine d'industrie dément toutes les charges qui pèsent à son encontre. Ses collègues sont poursuivis pour des chefs similaires, à l'exception de celui de parjure.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 28/02/2017 à 9:42
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Déjà en Corée l'oligarchie veut conserver le pouvoir à tout prix, alors en France hein...

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