Samsung : l'héritier de l'empire placé en détention provisoire

De "nouvelles preuves" et une "nouvelle charge" ont poussé la justice sud-coréenne à arrêté Lee Jae-Yong, soupçonné d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de la présidente du pays en échange de faveurs politiques.
Lee Jae-Yong a sa sortie du tribunal, à Séoul, le 16 février.

La décision était attendue depuis plusieurs jours et les auditions marathon de Lee Jae-Yong. L'héritier du géant sud-coréen Samsung a été arrêté vendredi dans le cadre d'une enquête pour corruption et trafic d'influence qui a mené à la destitution de la présidente du pays Park Geun-Hye, a annoncé la justice sud-coréenne. "Il est avéré qu'il est nécessaire d'arrêter Lee Jae-Yong, à la lumière d'une nouvelle charge et de nouvelles preuves", a indiqué dans un communiqué un porte-parole du tribunal.

Comparution jeudi devant un tribunal de Séoul

Vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe, Lee Jae-Yong, 48 ans, est accusé d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de la présidente Park Geun-Hye en échange de faveurs politiques. Lee Jae-Yong a été incarcéré dans un centre réservé à la détention provisoire après une comparution jeudi devant le tribunal de Séoul où les juges ont examiné la demande d'arrestation le concernant.

Le patron de fait du premier conglomérat sud-coréen avait déjà été interrogé plusieurs fois dans cette affaire qui secoue le pays et a entraîné la destitution de la présidente. Il y a un mois, l'équipe spéciale d'enquêteurs avait envoyé une onde de choc au sein du conglomérat en requérant l'arrestation de l'héritier pour des soupçons de corruption, d'abus de biens sociaux et de parjure. Mais la justice avait alors refusé de délivrer un mandat d'arrêt, estimant que les preuves n'étaient pas assez solides.

Questions autour d'une fusion

Le scandale est centré autour de Choi Soon-Sil, amie de 40 ans de la présidente. Celle-ci est soupçonnée de s'être servie de son entregent pour contraindre les grands groupes industriels à "donner" près de 70 millions de dollars à des fondations douteuses sous son contrôle. Park Geun-Hye est accusée elle de collusion, et d'avoir permis à sa confidente de se mêler des affaires de l'Etat sans détenir le moindre titre officiel.

Les enquêteurs cherchent en particulier à savoir si les versements effectués par Samsung ont servi à acheter le feu vert du gouvernement à une fusion controversée entre deux de ses entités en 2015. Cette opération - réunissant Samsung C&T et Cheil Industries - avait été dénoncée par de multiples actionnaires qui estimaient que C&T avait été délibérément sous-évaluée.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 17/02/2017 à 9:42
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"Confidente" qui est une shamane, nous sommes dans l'ésotérisme le plus pitoyable qu'il soit, la présidente sud coréenne et ses amis milliardaires se sont fait escroquer par une vulgaire gourou. Voilà le niveau de nos décideurs. "En Corée du ...

le 17/02/2017 à 14:48
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Il n'est pas certain que nos dirigeants soient à l'abri de ce genre d'influence. Nous nous avons les mafieux pardon les lobbies.

le 17/02/2017 à 15:36
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Aucun dirigeant n'est à l'abri de dérives de ce genre, les gens de pouvoir et d'argent sont bien trop possédés pour ne pas faire des cibles de choix pour les sectes et autres manipulateurs. Les religions ciblent les pauvres et les sectes les puis...

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