Le coup de frein sur la prise de risque, provoqué notamment par la remontée des taux d'intérêt aux Etats-Unis, continue de secouer les géants de la tech. Microsoft, troisième capitalisation mondiale à plus de 1,7 trillion de dollars, a du se délester d'un millier d'employés dans plusieurs de ses divisions cette semaine, selon le site américain Axios mardi, citant une source. Ces licenciements concerneraient moins de 1% de l'effectif total de Microsoft.
Il n'empêche. Le groupe, qui employait environ 221.000 personnes au 30 juin, est victime de la baisse d'intérêt des investisseurs pour les valeurs tech mais aussi de la crise énergétique qui sévit en Europe. Tout comme Microsoft, d'autres géants de l'Internet et de l'informatique, tels Google, Meta, Snap, ou Twitter ont tendance, a minima, à geler leurs recrutements voire à en supprimer, en attendant des jours meilleurs.
D'ailleurs, Microsoft avait déclaré en juillet qu'un petit nombre de postes avaient été supprimés mais qu'il augmenterait à nouveau ses effectifs par la suite.
Dépenser pour innover sur les usages
En réalité, ces géants des technologies sont en quête d'un nouveau souffle d'innovation. De fait, Meta (Facebook) peine à convaincre sur les usages de son metavers mais aussi les fabricants de smartphones qui peinent à se différencier. Or, ces innovations mobilisent un capital colossal, à l'image de Facebook qui a investi 10 milliards de dollars pour le développement de son monde virtuel. Il réfléchit d'ailleurs avec Microsoft pour créer des passerelles avec son outils Teams afin de permettre aux utilisateurs d'utiliser des avatars dans des réunions de collaboration. Soit autant de dépenses en innovation qui doivent rapidement rassurer les investisseurs.
Aussi, Microsoft tout comme les entreprises tech, dans un contexte de tensions mondiales, doivent dépenser toujours davantage pour se protéger contre les cyber-attaques.
Enfin, le dollar fort tend à rogner les bénéfices du groupe qui a connu cette année sa plus faible croissance trimestrielle en deux ans en raison du ralentissement de son activité historique.
(Avec Reuters)
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