Spotify concurrence Pandora sur le terrain des web-radios sur mobiles

Spotify a lancé mardi une application de radio internet personnalisable pour mobiles et tablettes tactiles équipés d'iOS et bientôt d'Android. Une offre qui était jusqu'à présent proposée par son grand concurrent, l'américain Pandora.
Daniel Ek et Martin Lorentzon, les fondateurs de Spotify - DR
Daniel Ek et Martin Lorentzon, les fondateurs de Spotify - DR (Crédits : DR / En photo : Daniel Ek et Martin Lorentzon)

Les possesseurs d'iPhones et iPad peuvent désormais créer leur radio avec l'application Spotify. Le même service sera bientôt disponible avec Androïd. Comme son concurrent américain, le site suédois, propose aux détenteurs de ces appareils mobiles de créer des listes d'écoutes à partir d'artistes ou de morceaux de son choix. Ensuite, des algorithmes suggèrent d'autres morceaux jugés proches. Pour l'instant, l'application n'est disponible hors des États-unis qu'avec l'offre premium, à près de 10 euros par mois. Environ 20% des adeptes de ce concurrent du français Deezer y ont souscrit. Les Américains peuvent y accéder gratuitement avec une formule comprenant des publicités.

"Les radios vont avoir du mal à garder leur audience"

Steve Cakebread, le directeur financier du grand concurrent Pandora, a assuré ne pas s'inquiéter de cette nouvelle offre de son rival. Celle-ci "ne fait que rehausser les enjeux" et "progresser la notoriété" du produit, a-t-il déclaré lors d'une conférence d'analystes mardi. En revanche "les radios vont avoir du mal à garder leur audience", a prévenu le directeur financier de Pandora.

Jusqu'à présent Spotify, deuxième plus grande source de revenu pour le secteur musical en Europe après iTunes selon la fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI), ne diffusait que de la musique écoute directe ou streaming. Le site affirme disposer d'un catalogue de 16 millions de morceaux, et aurait reversé 200 millions d'euros de droits aux labels et éditeurs de musique, chargés ensuite de redistribuer une partie de ces sommes aux artistes. Mais ces derniers se méfient de Spotify. Ainsi le groupe Coldplay, par exemple, a-t-il refusé que son album Mylo Xyloto y soit diffusé, tandis que la chanteuse Adele a exigé que "21" ne soit proposé qu'aux abonnés de la version payante.

Pas de Beatles sur Spotify

Les éditeurs eux-mêmes voient d'un mauvais ?il ce qu'ils considèrent parfois comme un "nouveau Napster". Les Beatles, Pink Floyd, Led Zeppelin, Metallica ou AC/DC ne figurent même pas au catalogue.

Au mois de mai, le New-York Times évoquait une levée de fonds de quelque 220 millions de dollars prévue par Spotify. La société suédoise pourrait réaliser cette année un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards de couronnes suédoises cette année, l'équivalent de 658 millions d'euros, soit 2,5 fois plus que l'an dernier, selon le quotidien économique "Dagens Industri".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 20/07/2012 à 14:43
Signaler
Pandora n'a pas à s'en faire, leur système d'adn de musique est 1000 fois supérieur aux radio de Spotify !!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.