Rachat du Monde : le tandem Bergé-Pigasse également candidat

Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, n'est pas le seul candidat au rachat du groupe Le Monde. Le duo d'investisseurs français, Pierre Bergé et le financier Matthieu Pigasse, patron de Lazard France, seraient aussi prêts à entrer au capital. Lourdement endetté, Le Monde doit boucler avant l'été une recapitalisation.

"Devant les problèmes de financement qui se posent aujourd'hui, Le Nouvel Observateur ne peut rester indifférent et souhaite contribuer à une solution qui préserve cette indépendance", a précisé le Nouvel Observateur dans un communiqué adressé mardi soir à l'AFP.  "Le Nouvel Observateur est actionnaire [à hauteur de 1,8%, ndlr] et administrateur du groupe Le Monde depuis le 19 juin 2002 afin de contribuer à défendre l'existence et l'indépendance de ce groupe", a poursuivi le groupe.

"Nous avons eu des discussions ces derniers jours avec Claude Perdriel qui avait manifesté son intérêt, ces discussions se poursuivront dans les prochains jours", a commenté le président du directoire du Monde, Eric Fottorino, interrogé par l'AFP.

Pas de fusion avec Le Nouvel Obs', mais des synergies

Claude Perdriel a informé les élus du personnel et les représentants de la Société des journalistes du Nouvel Observateur. Il leur a indiqué qu'il existait à ses yeux des marges de man?uvres pour restaurer la situation du Monde et évoqué les possibilités de synergies, comme des couplages publicitaires, entre les titres des deux groupes.

Claude Perdriel, 82 ans, ne prévoit pas de fusion des deux groupes, mais il compterait  investir à titre personnel pour devenir l'actionnaire majoritaire du groupe Le Monde. Il n'a pas précisé quels partenaires pourraient l'accompagner dans cette opération.

"Le Monde" doit être recapitalisé. Il est endetté à hauteur d'une centaine de millions d'euros. En 2011, il doit rembourser à BNP Paribas un prêt de 25 millions d'euros sur lequel a été gagé le magazine Télérama.  

Des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines avec l'éditeur espagnol Prisa, éditeur du quotidien El Païs, déjà actionnnaire du Monde à 15%.

La direction du Monde a souligné  que l'offre de Claude Perdriel n'était pas la seule à l'étude, mais s'est refusé à commenter qualitativement les différentes propositions.

Prisa, lui même très endetté, va laisser entrer à son capital un investisseur américain, Liberty Acquisition. Le groupe Lagardère, qui détient 17,2% du Monde,  souhaite de se désengager.

Les candidatures d'investisseurs français pourraient avoir été suscitées par les actionnaires minoritaires du groupe Le Monde, la Société des rédacteurs du Monde et la Société des lecteurs.

Ainsi, l'homme d'affaires Pierre Bergé et le banquier Matthieu Pigasse (patron de Lazard France et propriétaire du magazine Les Inrockuptibles) envisageraient de proposer une entrée au capital du Monde, a révèlé de son coté Le Figaro. Les deux hommes auraient créé une "structure ad hoc" à cette intention.

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