Réunion décisive sur l'avenir du "Parisien"

Un comité d'entreprise extraordinaire est convoqué vendredi en fin de journée au Parisien sur la vente (...ou pas) du titre. Fondations Capital associé au groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord) a déposé une offre pour un montant qui serait proche de 100 millions d'euros. Le groupe Bolloré pourrait sortir du bois au dernier moment.

Vendra ? vendra pas ? Depuis plusieurs semaines déjà, de nombreuses interrogations pèsent sur la réelle volonté du groupe Amaury de céder son quotidien « Le Parisien » et son édition nationale « Aujourd'hui en France ». Sauf surprise de dernière minute, les salariés en sauront plus vendredi à 16h, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire dont l'ordre du jour est : « point d'étape sur l'étude stratégique du groupe Amaury ». Avant l'été, le groupe Amaury avait demandé à la banque Rothschild d'étudier un « adossement partiel » du Parisien, sans donner d'autre précision sur l'opération envisagée.

Le feuilleton a connu plusieurs rebondissements. Le premier concorde avec la nomination de Philippe Carli, ex président de Siemens France, au poste de directeur général du groupe Amaury, début octobre. De sources concordantes, ce dernier ne verrait pas d'un bon ?il la vente du titre et aurait presque réussi à convaincre Marie-Odile Amaury, sa propriétaire, à le conserver. D'autant que la famille Amaury souhaite tirer 200 millions de la vente du titre et que toutes les offres potentielles sont a priori bien en deçà...

Dassault pourtant donné grand favori

Le deuxième rebondissement a été le renoncement, fin octobre, du groupe Dassault, pourtant donné grand favori. Serge Dassault qui s'est déjà offert « Le Figaro » était prêt à mettre quelques 100 millions d'euros mais ses financiers, pilotés par Olivier Costa de Beauregard, étaient défavorables à cette acquisition.

Officiellement, il ne reste donc qu'une seule offre, celle de Fondations Capital associé au groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord). "Nous avons déposé une offre aujourd'hui", a indiqué une porte-parole du fonds sans préciser le montant de l'offre.  De sources concordantes, elle avoisinerait les 100 millions d'euros.

Vincent Bolloré proposerait entre 110 et 120 millions

Enfin, reste le cas Bolloré. Officieusement sur les rangs à chaque fois qu'un titre est en vente, le groupe de Vincent Bolloré (Direct Soir, Direct Matin) s'apprête, selon « Les Echos », à proposer entre 110 et 120 millions d'euros pour le quotidien populaire. Une somme très éloignée de la valorisation de certains professionnels du secteur qui estiment eux, le juste prix, à 80 millions d'euros.

Fin 2010, "Le Parisien" devrait dégager un chiffre d'affaire de 245,7 millions d'euros pour un résultat d'exploitation de 12,6 millions d'euros, selon le groupe. Outre "Le Parisien" et son édition nationale, le pôle comprend l'imprimerie de Saint-Ouen (banlieue parisienne) et la société de distribution SDVP.
 

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