Candidat d'Édouard de Rothschild, actionnaire majoritaire de Libération, pour succéder à Laurent Joffrin à la tête du quotidien, Nicolas Demorand, 39 ans et homme de radio, passait jeudi son grand oral devant le personnel du journal. Il lui fallait convaincre une rédaction appelée à voter lundi sur sa candidature.
Convaincre la rédaction qui votera lundi sur sa nomination
Pour être nommé directeur de la publication et de la rédaction, il faut qu'au moins 66% des suffrages ne s'opposent pas à sa nomination. Malgré son expérience, de France Inter à Europe 1, Nicolas Demorand, part avec un lourd handicap, selon certains journalistes du quotidien, celui de n'avoir jamais travaillé en presse écrite. Certains lui reprochent également "son manque de bouteille" pour prendre la tête d'une rédaction qui n'a pas la réputation d'être toujours très docile...
Libé doit être "le quotidien de référence sur la gauche".
Devant la rédaction, il a tenu à rassurer sur sa capacité à diriger le titre, arguant qu'il "était d'abord un journaliste et qu'il connaissait le rythme du quotidien". Il a exposé son projet pendant plus d'une heure, expliquant qu'il voulait " réenchanter la gauche" et que Libé devait être "le quotidien de référence sur la gauche".
Pas de rapprochement pour le moment avec "Le Nouvel Obsevateur"
Nicolas Demorand a par ailleurs précisé qu'il avait exclu pour le moment tout rapprochement avec "Le Nouvel Obs" comme cela avait été envisagé. Interrogé sur les questions relatives aux mutations de la presse, il a dit ne pas avoir encore "la martingale". "De mon point de vue, le pire de la crise de la presse écrite est derrière. Pour le reste il faut faire feu de tout bois", a-t-il dit. Quant au futur modèle économique de Libération, "je n'ai pas de réponse", a-t-il déclaré.
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