M6 qui rit, TF1 qui pleure... et qui râle. Dans une interview au quotidien Le Figaro, Nonce Paolini, PDG du premier groupe audiovisuel français, a accusé son rival d'avoir engagé une guerre des prix. "Tous les médias souffrent actuellement de la conjoncture économique (...) dans ce contexte, nous devons faire face à une guerre féroce des prix clairement déclenchée par l'un de nos concurrents", a dénoncé Nonce Paolini.
"Se lancer dans une course folle qui effondre autant les prix est destructeur de valeur. Et cela n'est de l'intérêt de personne: ni des télévisions, ni de celui des annonceurs qui ont besoin de médias en bonne santé! Ca n'est pas non plus celui des téléspectaéteurs qui pourraient être confrontés à une dégradatioin de l'offre de programmes si la raison ne l'emporte pas" a-t-il analysé.
M6 toujours rentable, TF1 dans le rouge
Il faut dire que si TF1 continue à peser plus lourd que M6, il ralentit plus fortement que celui-ci. Au premier trimestre, la filiale du groupe Bouygues a ainsi accusé une baisse de 10% de son chiffre d'affaires à 628,6 millions d'euros. De son côté, M6 a vu ses recettes baisser de seulement 1,8% à 348,8 millions d'euros.
Mais c'est sur la rentabilité que M6 creuse l'écart. La petite chaîne qui monte a ainsi enregistré un bénéfice opérationnel de 59,6 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 2,7 millions par rapport à la même période en 2012. TF1, lui, accuse une perte opérationnelle de 15,7 millions d'euros, à comparer avec un bénéfice de 56 millions d'euros un an auparavant.
Interrogé par Les Echos, Nicolas de Tavernost qui dirige M6 s'est contenté de renvoyer son rival à ses propres propos: "C'est Nonce Paolini qui disait l'année dernière qu'il fallait s'adapter à la nouvelle donne commerciale (...) ce n'est donc pas M6 qui a pris l'initiative d'une bagarre sur les prix". Il a qualifié "l'attaque frontale" du patron de TF1 d' "aveu de faiblesse".
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