Il figurait parmi les favoris. Le scénario de reprise qui préserve le plus grand nombre d'emplois, celui de la coopérative des salariés de Nice-Matin, soutenus financièrement par Bernard Tapie, a été retenu par le tribunal de commerce de Nice a-t-il annoncé vendredi 7 novembre.
Les salariés, qui ont créé une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), vont devoir procéder à 159 départs "volontaires" (14,5% des effectifs). Le tribunal n'a pas retenu deux offres concurrentes: celle du géant des médias, le Belge Rossel, qui prévoyait 376 départs, et celle de Georges Ghosn (ex-propriétaire de France-Soir).
14,2 millions d'euros
Pour rafler la mise, les employés du groupe déficitaire ont rassemblé un financement de 14,2 millions d'euros, dont plus de la moitié, 8 millions de promesses de ventes d'actifs à l'homme d'affaires Bernard Tapie. Intéressé par les autres 50% de Corse-Matin ainsi que par les murs de quatre agences locales, le propriétaire de La Provence, va ainsi mettre la main sur 100% du quotidien corse mais ne deviendra pas, comme dans le passé, actionnaire de Nice-Matin. 2,3 millions d'euros proviennent de certains salariés ayant accepté de ponctionner leur 13e mois. Enfin, forte de l'élan de sympathie suscité, la SCIC a également levé 460.000 euros de dons, via la plateforme de crowdfunding Ulule et une vente aux enchères.
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