Où en sont les négociations à Radio France ?

Au 17ème jour de grève, Mathieu Gallet, le PDG controversé a décidé d'organiser samedi une nouvelle réunion de négociations. Sans succès. La grève est reconduite au moins jusqu'à mardi.
La grève devrait se poursuivre la semaine prochaine à Radio France

La reprise du dialogue entre direction et syndicats à Radio France, organisée samedi à la demande de la ministre de la culture Fleur Pellerin, a été sans effet immédiat sur une grève entrée dans sa troisième semaine et qui devrait continuer au moins jusqu'à mardi.

Il s'agit du conflit le plus long depuis dix ans à Radio France. Il coûte un million d'euros par semaine au groupe public en perte de recettes publicitaires.

"Il n'y a pas espoir de sortir de la grève tout de suite, le malaise est profond", a déclaré à l'AFP une source syndicale alors que la réunion était toujours en cours en début de soirée, ajoutant que les organisations "n'attendaient honnêtement pas grand chose" de cette rencontre.

La réunion entre représentants des syndicats et de la direction s'est déroulée sans le PDG du groupe, Mathieu Gallet, a-t-on appris auprès des intéressés.

"Mathieu Gallet n'est pas un interlocuteur, il est disqualifié et on ne le voit pas aux négociations", a estimé un syndicaliste.

Les syndicalistes jugent aussi que le PDG a été "discrédité" après les récentes révélations du Canard enchaîné sur ses dépenses. Vendredi, une assemblée du personnel a voté contre lui une motion de défiance.

La réunion de samedi a quand même permis de confirmer le maintien des deux orchestres de Radio France avec l'engagement de la direction de ne pas les fusionner, même s'il reste des zones "d'ambiguïté", selon le délégué CFDT, Renaud Dalmar.

Pour les syndicats, seules des avancées importantes permettraient de mettre fin à la grève. "Sauf avancée majeure, la grève va continuer (...). Après il faut trouver une issue", commentait samedi matin Philippe Ballet (Unsa).

Pour Renaud Dalmar, quelle que soit l'issue de la réunion de samedi, la grève se poursuivra jusqu'à mardi, date d'une prochaine assemblée générale du personnel.

Plan de départs

Sur le fond, les syndicats se montraient partagés samedi sur les propositions de Fleur Pellerin.

Vendredi soir, la ministre a déclaré à l'AFP qu'un plan de départs volontaires à Radio France était "sans doute nécessaire" mais a expressément écarté une fusion des deux orchestres tout en souhaitant leur "redimensionnement". Elle a aussi envisagé une rallonge budgétaire pour financer la fin des travaux de la maison de la Radio.

"Il y a une avancée sur le maintien des deux orchestres. Il y aura des efforts à consentir mais on peut en discuter. En revanche, la ministre confirme un plan de départs. Nous craignons une réduction des effectifs surtout dans les 44 radios locales de France Bleu", soulignait Philippe Ballet dans la matinée.

La grève a démarré le 19 mars, alors que Mathieu Gallet n'avait pas encore présenté, ni aux partenaires sociaux, ni au ministère, son projet stratégique destiné à redresser les comptes de la Maison ronde, lourdement déficitaire.

Convoqué deux fois par Fleur Pellerin, le dirigeant de 38 ans le lui a finalement remis cette semaine et doit maintenant le présenter lors d'un CCE extraordinaire de Radio France mercredi, date à laquelle il devra également défendre son plan à l'Assemblée nationale.

A la recherche d'économies, le gouvernement lui demande de réformer Radio France sans dépenser plus, comme il l'a fait pour d'autres acteurs du secteur public.

La tension était montée d'un cran vendredi dans le conflit, avec le vote d'une motion de défiance contre le PDG. Le personnel a aussi voté la poursuite de la grève jusqu'à mardi matin.

Le mouvement, que les journalistes ont plus largement rejoint vendredi, a été reconduit massivement lors d'une assemblée générale du personnel à laquelle assistaient entre 300 et 400 salariés.

Fragilisé, Mathieu Gallet, a dit jeudi qu'il irait "jusqu'au bout", rappelant qu'il ne pouvait être démis que par le CSA qui l'a nommé il y a un peu plus d'un an.

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Commentaires 17
à écrit le 06/04/2015 à 19:36
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Savez vous qu'ils sont 4300 personnes à travailler à Radio France et compagnie ! Tout ça est une vraie gabegie financière et bien sûr qui paie ...devinez!!!

à écrit le 06/04/2015 à 15:56
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privatiser Radio France et foutez nous la paix avec la redevance et l'augmentation de nos impôts. Radio France ne m'apporte rien, je sais choisir moi même ma musique, et je sais trouver moi même l'information, gratuitement, et sans que ça ne coute u...

à écrit le 06/04/2015 à 10:52
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Fermons cette radio. On a plus les moyens d'avoir une radio publique de toute façon. Idem pour la télévision. Une chaine public est suffisante.

à écrit le 05/04/2015 à 18:12
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Les syndicalistes ne veulent plus parler a leur patron pas de problèmes Qu'ils aillent se faire voir chez les grecs La gabgie dure depuis trop longtemps il ne faut pas les payer pendant la grève et rester zen le deficit diminue chaque jour

à écrit le 05/04/2015 à 12:02
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Fermez cette radio qui coûte et ne sert à rien , à part pour une minorité de nantis

le 05/04/2015 à 16:28
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Absolument, A FERMER. Nous écoutons trois grandes radios généralistes, sérieuses et objectives et non partisanes (comme le Gauchiste déchainé, et acharné de France Inter : Cohen de 8H20 à 9h) Pendant ce temps là l'Etat totalise les pertes journalière...

le 06/04/2015 à 12:03
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Époustouflant : mon Lundi de Pâques est éclairé par ce commentaire dont la pondération le dispute à l’intelligence....Rarement entendu vu ou lu....ah si peut-être dans le journal de Brunet sur R M C😂

à écrit le 05/04/2015 à 9:36
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Écoutez FIP car depuis la grève nous avons ENFIN une radio en France avec de la bonne musique. Alors supprimons tous les inutiles de cette maison et choyons les personnes ayant du goût pour les choix de musique. Ceci fera le "joyau musical" français ...

le 05/04/2015 à 11:24
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Non, FIP a un excellente programmation et surtout, exclusivité dans le paysage radiophonique, un son de qualité ! Malheureusement il est pitoyable de voir qu'avec le fruit de notre redevance, les 93% de non-grévistes ne soient pas en mesure de chan...

à écrit le 04/04/2015 à 18:59
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S'il avait un tant soit peu d'honneur , il démissionnerait ... en emportant la déco

à écrit le 04/04/2015 à 17:07
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Le jambon est toujours aussi nourrissant, alors que l'on ne touche pas à nos petits avantages, deux et pourquoi pas plus orchestres, c'est tellement beau un orchestre, gardez nos dépenses qui augmentent, mais , auditeurs, voyez comme on est beau et c...

à écrit le 04/04/2015 à 15:12
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Je suis très étonné que dans un journal économique comme LT, on ne rappelle pas dans cet article la situation de quasi faillite de RADIO FRANCE et les raisons de ce désastre. C'est plus lié au chantier de rénovation qui date de 15 ans !! qu'à la pré...

à écrit le 04/04/2015 à 14:14
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Cet organe de propagande gauchiste devrait être liquidé au nom du principe républicain.

le 04/04/2015 à 17:21
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Et ce n'est pas la gauche qui va régler le problème

le 05/04/2015 à 10:03
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Je ne pense pas que ce soit un organe gauchiste; sous sarkosy, chaque annonce commençait obligatoirement par "Nicolas Sarkosy ... ; c'est plutôt un problème de carpette ou de colonne vertébrale. Les écolos et les féministes ont pris le pouvoir de Rad...

le 05/04/2015 à 15:04
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@Luca57 @Plouf @Lolo et beaucoup d'autres. Vous croyez vraiment les bêtises que vous écrivez ou vous êtes payés pour. Parce que là je suis de plus en plus sidéré par ce que l'on peut lire .... Il y a vraiment un état de frustration navrant et attrist...

le 06/04/2015 à 12:08
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Mon cher "Fatigué" vous faites preuve d’une cruauté sans égale : ne voyez vous pas que vous demandez l’impossible à certains ...?!

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