SFR signe avec Canal+ et marque son premier but en Ligue des champions

Juste avant le coup d'envoi des premiers matches de Ligue des champions, l'opérateur SFR a annoncé mardi la signature avec Canal+ d'un tout premier accord de distribution de ses chaînes sport, levant des incertitudes pour une partie des amateurs de ballon rond.
"C'est un accord idéal, car les abonnés Canal Satellite ne sont pas en concurrence avec les opérateurs télécoms, c'est une offre complémentaire à celle que l'on propose à nos abonnés SFR", a souligné avec satisfaction le PDG de SFR, Alain Weill, lors d'une conférence de presse téléphonique.

C'est le premier. Juste avant le coup d'envoi des premiers matches de Ligue des champions, l'opérateur SFR a annoncé mardi la signature avec Canal+ d'un accord de distribution de ses chaînes sport, levant des incertitudes pour une partie des amateurs de ballon rond. Cette annonce a néanmoins été ternie dans la soirée par des dysfonctionnements de l'application RMC Sport (distincte donc du contrat avec Canal+) mais qui ont provoqué un déferlement de reproches contre SFR sur les réseaux sociaux. Concrètement, l'accord signé en toute fin d'après-midi, mardi, quelques heures avant l'entrée en lice de l'AS Monaco et du Paris Saint-Germain dans la compétition, concerne avant tout les abonnés de CanalSat, "les plus anciens et les plus fidèles", selon Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+.

Si le montant minimum de l'accord n'a pas été communiqué, c'est avant tout un soulagement pour l'opérateur télécoms, qui signe ainsi son premier accord de distribution des chaînes RMC Sport, alors qu'il a déboursé un montant record de 370 millions d'euros par saison, entre 2018 et 2021, pour les compétitions européennes de football, Ligue des champions et Ligue Europa. "C'est un accord idéal, car les abonnés Canal Satellite ne sont pas en concurrence avec les opérateurs télécoms, c'est une offre complémentaire à celle que l'on propose à nos abonnés SFR", a souligné avec satisfaction le PDG de SFR, Alain Weill, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Abonnés fidèles récompensés

"Nous sommes très satisfaits de cet accord au global et nous le considérons comme un premier pas, on espère proposer le maximum de droits à l'ensemble de nos abonnés très rapidement", a pour sa part affirmé M. Saada. A l'instar des abonnés à l'opérateur, les abonnés actuels de Canalsat pourront s'abonner pour 9 euros par mois. Les nouveaux abonnés devront quant à eux s'acquitter de 19 euros par mois, soit le même montant que via la plateforme en ligne de RMC Sport. C'est d'ailleurs via cette plateforme que les autres abonnés Canal+, non concernés par l'accord, devaient s'abonner s'ils voulaient suivre les matches de cette première soirée européenne.

Mais ce site a ployé sous le poids des connexions simultanées mardi soir, rendant impossible de regarder les matchs pour des milliers d'internautes qui ont déversé leur colère sur les réseaux sociaux. Présentant ses "excuses", Altice/SFR a promis de rembourser un mois d'abonnement aux clients affectés. L'accord signé mardi avec Canal+ confirme par ailleurs la distribution de Canal+, ainsi que de BeIN Sports, par SFR, qui "reste le seul opérateur à proposer l'intégralité du football, sans parler des autres droits sportifs détenus par les trois acteurs", a précisé Alain Weill.

Discussions en cours

Reste désormais à convaincre les autres acteurs. Car pour l'heure, SFR n'a trouvé d'accord avec aucun de ses concurrents opérateurs télécoms, Orange, Free et Bouygues Telecom, pour la distribution de ses chaînes. De sources concordantes, c'est avant tout le montant minimum garanti demandé par SFR qui est la cause du blocage, des informations de presse parlant de montants pouvant dépasser les 200 millions d'euros pour certains opérateurs.

Or, ces accords pourraient devenir essentiels si SFR souhaite rentabiliser ces droits sportifs, dans le cas où ils ne se traduisent pas par l'acquisition de nouveaux abonnés, sa volonté première. "Les discussions avec les autres opérateurs télécoms se poursuivent sereinement, ce premier accord peut en déclencher d'autres", a d'ailleurs estimé M. Weill. Orange a néanmoins démenti à l'AFP l'existence de toute discussion à ce sujet avec SFR mardi soir.

Pour l'heure, SFR se montre optimiste, et parle de plusieurs centaines de milliers d'abonnés à ses chaînes, soit parmi ses abonnés télécom, soit via sa plateforme, et espère donc une accélération grâce aux abonnés de CanalSat. Pour autant, le groupe ne parle plus d'objectifs précis, lui qui espérait un million d'abonnés à son bouquet sport en 2019 et trois millions à terme, soit l'équivalent des abonnés à BeIN Sports.

(avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 12/10/2018 à 11:59
Signaler
Je ne vais pas changer d'opérateur télécom à chaque nouvelle offre de l'un d'entre eux ! A eux de se mettre d'accord. Ceci dit, j'aime regarder la ligue des champions, les matchs de foot intéressants (rugby aussi). MAIS je ne vais pas payer toujours ...

à écrit le 19/09/2018 à 11:48
Signaler
Cet accord ne résoud pas le problème. Pour voir tout le foot, il faudra payer un supplément. J'aurais aimé que la chaine RMC Sport soit incluse dans le pack sport de Canal. Le seul gagnant est SFR qui s'offre un autre canal de distribution. A conditi...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.