SFR : prolongation de l’accord sur les départs volontaires

La direction et les syndicats majoritaires de l'opérateur télécoms SFR ont prorogé l'accord de 2016 qui avait encadré, via des départs volontaires, la suppression programmée d'un tiers des effectifs, soit 5.000 postes, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.
Cet avenant à l'accord New Deal d'août 2016 vise à protéger les salariés, dans un contexte de nouvelles rumeurs autour d'une consolidation dans le secteur des télécoms, a indiqué l'Unsa.
Cet avenant à l'accord "New Deal" d'août 2016 vise à "protéger" les salariés, dans un contexte de nouvelles rumeurs autour d'une consolidation dans le secteur des télécoms, a indiqué l'Unsa. (Crédits : Stephane Mahe)

Il sera prolongé. La direction et les syndicats majoritaires de l'opérateur télécoms SFR ont prorogé l'accord de 2016 qui avait encadré, via des départs volontaires, la suppression programmée d'un tiers des effectifs, soit 5.000 postes, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.

Cet avenant à l'accord "New Deal" d'août 2016 vise à "protéger" les salariés, dans un contexte de nouvelles rumeurs autour d'une consolidation dans le secteur des télécoms, a indiqué l'Unsa. Il a été signé, comme le précédent, par les syndicats Unsa et CFDT, ainsi que par la CFTC, selon les sources syndicales. Il prévoit notamment de reconduire jusqu'au 31 décembre 2020 les dispositions de l'accord "New Deal" dans lequel le groupe télécoms s'engageait à recourir au volontariat pour les suppressions de postes programmées et à garder au moins 10.000 salariés jusqu'au 30 juin 2019.

Il prévoyait pour les candidats au départ les mêmes conditions financières que lors du précédent plan de départs volontaires (PDV) de 2013. L'avenant signé cette semaine affirme la priorité au volontariat en cas de suppressions d'emplois et stipule que les effectifs du pôle télécoms seront maintenus jusqu'au 31 décembre 2020 à leur niveau de fin juin 2018, c'est-à-dire environ 9.400 salariés en CDI, le seuil-plancher ayant déjà été dépassé, a indiqué à l'AFP la CFDT. Quant aux conditions financières d'un éventuel nouveau PDV, elles feront l'objet d'une négociation mais seront "proportionnelles" au PDV précédent, selon l'Unsa.

La CGT contre les accords

Ce texte "protège les salariés: l'entreprise ne peut pas faire un plan social", a ajouté Abdelkader Choukrane (Unsa). Il a été négocié "à la demande" des syndicats majoritaires en raison d'un "environnement dangereux" dans le secteur des télécoms, a-t-il expliqué. En outre, même si "SFR voit ses résultats s'améliorer, sa situation reste fragile", a-t-il noté. Cet accord évite de "se retrouver avec les ordonnances Macron qui donnent de la flexibilité aux employeurs", a insisté M. Choukrane.

A l'inverse, la CGT, qui n'est pas signataire, a fait valoir qu'elle ne pouvait "pas valider des accords qui ouvrent la voie à des destructions massives d'emplois", avec leurs conséquences "non seulement pour les salarié-e-s restant-e-s mais également pour l'entreprise en la fragilisant". Un avenant à l'accord GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) de février 2017 a aussi été signé par les syndicats CFDT, Unsa, CFE-CGC et CFTC. Il donne la priorité au reclassement interne en cas de réorganisation et prévoit la mise en œuvre, le cas échéant, de congés de mobilité pour ceux qui souhaiteraient un reclassement externe.

(avec AFP)

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