Polémique : mea culpa de Facebook après des pubs ciblées antisémites

La numéro 2 du réseau social, Sheryl Sandberg, a promis mercredi un contrôle plus strict des filtres proposés sur la plateforme publicitaire automatisée de Facebook. Une enquête du site ProPublica a assuré la semaine dernière que le géant de la Silicon Valley permettrait de cibler des utilisateurs ayant exprimé des opinions antisémites, selon une enquête du site.
Anaïs Cherif
Sur la plateforme publicitaire automatisée de Facebook, des champs tels que "haine du juif" ou des catégories regroupant des internautes ayant exprimé un intérêt pour des sujets comme "Comment brûler les juifs" ("how to burn jews") étaient disponibles.

"C'est de notre faute." Sheryl Sandberg, la numéro 2 de Facebook, est revenue ce mercredi sur la polémique qui a éclaté la semaine dernière. Le réseau social aux 2 milliards d'utilisateurs est accusé de proposer des catégories publicitaires racistes et antisémites, selon une enquête de ProPublica publiée jeudi dernier. Objectif : proposer de la publicité ciblée pour les utilisateurs ayant des sympathies antisémites sur Facebook. Sur la plateforme publicitaire automatisée du géant américain, on pouvait donc trouver des champs tels que "haine du juif" ou des catégories rassemblant des internautes ayant exprimé un intérêt pour des sujets comme "Comment brûler les juifs" ou "Comment les juifs ont ruiné le monde".

"Le fait que ces termes haineux ont été, ne serait-ce que suggérés en tant qu'options [sur le réseau social] était totalement inapproprié et c'est un échec de notre part", a écrit dans une publication Facebook Sheryl Sandberg. "Nous n'avons jamais prévu ou anticipé le fait que cette fonctionnalité puisse être utilisée de cette façon - c'est de notre faute. Et nous ne l'avons pas découvert nous-mêmes - c'est aussi de notre faute."

Des catégories proposées par des algorithmes

Dans la foulée de la polémique, le groupe de Mark Zuckerberg a en effet expliqué que les catégories antisémites ont été créées par des algorithmes sur la base d'informations fournies par les utilisateurs sur leur compte et d'autres données. Cette situation n'est pourtant pas une première pour Facebook. En mai dernier, The Australian avait affirmé que le réseau social permettait de cibler les adolescents se sentant "stupides", "déprimés" ou encore "inutiles"...

Cette fois-ci, Facebook a annoncé un durcissement du contrôle des champs proposés aux annonceurs. La semaine dernière, le réseau social a déjà annoncé supprimer les filtres polémiques. L'entreprise promet désormais de passer manuellement en revue les catégories publicitaires avant qu'elles ne soient disponibles pour les annonceurs pour "une surveillance plus humaine du processus automatisé", indique Sheryl Sandberg. Elle va également mettre en place un système d'alerte pour les utilisateurs, permettant de signaler au réseau social des annonces qui ne seraient pas en adéquation avec les conditions d'utilisations de Facebook (attaques directes basées sur la race, la religion, l'orientation sexuelle, le genre...).

Anaïs Cherif

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