Bon premier trimestre pour Publicis mais décélération en vue

Le groupe publicitaire français Publicis a annoncé jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 12,9% au premier trimestre, à 1,45 milliard d'euros, se disant relativement confiant pour l'exercice 2012 même s'il attend une décélération de la croissance au deuxième trimestre.
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Sans triompahlisme et avec prudence sur l'avenir, le groupe Publicis a révélé ses résultats au premier trimestre 2012. Ils sont bons, puisque le chiffre d'affaire du groupe français a progressé 12,9% au premier trimestre, à 1,45 milliard d'euros. Dans son communiqué, le président du directoire, Maurice Lévy, se dit relativement confiant pour l'exercice 2012 même s'il attend une décélération de la croissance au deuxième trimestre. "Avec 1,45 milliard d'euros (contre 1,29 milliard un an plus tôt) nous faisons un très bon trimestre", s'est-ils félicité.

Concernant la croissance organique, qui s'établit à 4,1% du chiffre d'affaires, "nous sommes très légèrement mieux que notre plan de marche", a-t-il indiqué lors d'un point presse. "La croissance est assez ferme dans les pays matures, avec +3,6% pour l'Europe et +3,3% pour l'Amérique du nord, zone où nous avions fait +8% l'année dernière. Cette croissance est de 10% dans les Bric et 11,8% dans les +Missat+ (Mexique, Indonésie, Singapour, Afrique du sud, Turquie)", a résumé M. Lévy.

Le numérique premier segment d'activité, devant la publicité

"Le digital continue à progresser: si on retire le digital de chacun des segments d'activité et qu'on le comptabilise à part, il représente alors un tiers (33%) de notre chiffre d'affaires, contre 28% il y a un an. Le premier segment d'activité du groupe est donc devenu le numérique", a-t-il résumé.

Suivent la publicité (31% du chiffre d'affaires), les activités médias (17%) et les activités de marketing spécialisées (19%). Maurice Lévy a rappelé que "la ligne de mire, d'ici cinq ans ou peut-être moins", est de réaliser 50% du chiffre d'affaires avec le numérique, et 35% avec les marchés à forte croissance".

Le groupe mise sur les JO de Londres et l'euro de foot

Pour l'exercice 2012, "notre idée est de faire aussi bien que l'année dernière, nous devrions consolider nos marges et faire une croissance en moyenne supérieure, notre objectif est de délivrer une croissance meilleure que celle du marché", a souligné Maurice Lévy qui ne donne pas d'objectifs chiffrés. "On devrait assister à une décélération de la croissance au deuxième trimestre et avoir un deuxième semestre plus fort que le premier, notamment grâce aux JO de Londres et à l'Euro de foot", a-t-il cependant annoncé.

"Nous allons continuer à investir, mais modérément, dans les acquisitions. Il n'y a pas de raison de faire de grosses acquisitions, nous sommes plutôt dans une année où il y aura des ajustements territoriaux, sauf événements imprévus sur les marchés émergents ou une consolidation du marché numérique", a-t-il précisé.

600 millions d'euros de nouveaux contrats au premier trimestre

Concernant le rachat en février, pour près de 650 millions d'euros, de l'essentiel des parts de son principal actionnaire le japonais Dentsu, Maurice Lévy a indiqué qu'il était "clair qu'on se trouve avec une amélioration assez sensible" concernant le bénéfice net par action.

Au rayon nouveaux contrats, Publicis affiche un gain de 811 millions de dollars (599 millions d'euros) au premier trimestre, un montant qui "n'inclut pas la perte du budget média de General Motors", souligne le communiqué. "Nous avons décidé de l'exclure pour ne pas fausser les chiffres", a souligné Maurice Lévy. Il avait estimé début février que la perte de ce contrat de conseil média qui le liait depuis plusieurs années aux Etats-Unis au constructeur automobile, "rapportait 0,5% du chiffre d'affaires total" du groupe.

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