
"2016 était une année de transition". Lors de la présentation des résultats de Cegedim, jeudi 23 mars, Jean-Claude Labrune, président du conseil d'administration du groupe informatique dédié à la santé, a évoqué les nombreux bouleversements connus par la société informatique dédiée à la santé. "Nous changeons de métiers et d'environnement", a-t-il insisté.
Entre juillet 2015 et février 2017, le groupe français a réalisé quatre acquisitions (Activus, Nightingale, Futurameda et BBM), pour se renforcer dans ce qui représente désormais ses deux activités phares: les solutions et services pour les assureurs santé pour accompagner leurs transformations digitales (logiciels, aide à la promotion digitale...), ainsi que ses offres dédiées aux professionnels de santé (outils de gestion numérique des officines, solutions informatiques pour les médecins...).
Grand tournant en 2015, la cession de l'activité CRM
Car, le groupe a cédé en 2015 cession d'une de ses activités historiques: sa partie de gestion de la relation client (CRM), représentant alors près de la moitié de son chiffre d'affaires, et regroupant notamment des analyses de données sur les clients des laboratoires pharmaceutiques. IMS Health l'acquiert cette année-là pour 410,5 millions d'euros. Cette cession est pourtant une nécessité pour que Cegedim puisse apurer une partie de sa dette nette grimpant à 496 millions d'euros au 31 décembre 2014.
Outre, les acquisitions, Cegedim a fait grimper en flèche ses dépenses de recherche et développement (R&D), à 40,6 millions (+44,3%) pour se relancer. En réalité, celles-ci grimpent à environ 80 millions d'euros, précise Pierre Marucchi, car les chiffres officiels donne les dépenses capitalisées.
Chiffre d'affaires en hausse, mais rentabilité pas au rendez-vous
Le chiffre d'affaires de Cegedim a retrouvé des couleurs (440,8 millions d'euros en 2016, contre 426,2 millions d'euros en 2015). Et sa dette a fortement baissé: elle atteint 226,8 millions d'euros au 31 décembre 2016.
Mais sa rentabilité a baissé. L'Ebitda (résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissement) de Cegedim a chuté de 21,8% en un an, à 61,4 millions d'euros. Si 2017 sera une année "d'accélération de la transformation", la stratégie "portera ses fruits en 2018", promet Laurent Labrune, membre du conseil d'administration. Pour cette année, Cegedim prévoit une croissance de 4% à 6%.
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