Nouvelle vague de suicides chez France Telecom

Selon la CFE-CGC/Unsa, cinq employés de France Telecom se sont suicidés en quinze jours à l'extérieur du lieu de travail. L'opérateur a confirmé partiellement l'information, sans toutefois préciser le nombre de décès.

Cinq employés de France Télécom se sont suicidés en quinze jours à l'extérieur du lieu de travail, a-t-on appris ce vendredi de source syndicale. Un responsable syndical de CFE-CGC/Unsa, Sébastien Crozier, a précisé à Reuters que ces derniers cas portaient à 23 le nombre de suicides dans l'entreprise publique depuis le début de l'année contre 19 en 2009.

France Télécom, qui a mis en place un plan d'amélioration des conditions de travail après une série de suicides d'employés, a confirmé partiellement l'information, sans toutefois en préciser le nombre. "C'est avec consternation et une grande tristesse que nous avons appris le suicide de plusieurs salariés du groupe", a déclaré un porte-parole de l'opérateur des télécommunications. "Ces salariés, qui ne se connaissaient pas, n'avaient pas de lien entre eux et travaillaient dans des métiers distincts se sont donnés la mort ces deux dernières semaines dans différentes régions de France". "A ce stade, aucune corrélation ne peut être établie entre ces drames", a-t-il ajouté, soulignant que l'entreprise procéderait à des examens approfondis de la situation pour chacun de ces salariés..

Après avoir été secoué par une vague de suicides de salariés, qui s'est intensifiée à la rentrée 2009, France Télécom avait nommé Stéphane Richard au poste de directeur général le 1er mars dernier, en remplacement de Didier Lombard.

"Les responsables de la crise morale du groupe n'ont pas été sanctionnés aux yeux des salariés", a fait remarquer le responsable syndical, citant le maintien de Didier Lombard à la présidence du groupe. "Le plan fibre est au point mort et la capacité de se projeter dans l'avenir n'est pas très bonne", a ajouté Sébastien Crozier, précisant que la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement pesait sur le moral des salariés dans une entreprise où l'âge médian est supérieur à 50 ans.

Stéphane Richard avait reconnu en juillet pour la première fois le suicide d'un salarié comme accident du travail, malgré des avis défavorables de l'Inspection des affaires sociales et d'une commission interne. Ce geste revenait pour l'entreprise à endosser la responsabilité du décès d'un de ses employés. Le groupe a également décidé d'intégrer un volet social plus fort pour répondre aux demandes syndicales dans un nouveau plan stratégique sur cinq ans présenté en juillet.

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