La scène n'a, en soi, rien de très aguichant. Pourtant, quand Harri Holkeri, ex-Premier ministre finlandais, appelle la maire-adjointe de Tampere, Kaarina Suonion, les deux protagonistes avaient déjà le sentiment de "faire l'Histoire". Le téléphone portable grand public, ou plutôt GSM pour "Global System for Mobile communications", était né. A l'époque, le réseau appartenait à Telenokia et Siemens, devenus Nokia Siemens Network, et l'opérateur, également finlandais, s'appelait Radiolinja.
Une croissance exponentielle
Si aujourd'hui les grosses antennes disgracieuses ont disparu et les "smartphones" assurent la croissance du secteur des télécommunications, il faut se rappeler que ces acteurs pionniers ont ouvert la voie à un marché devenu colossal. Les abonnés à un GSM formaient déjà un bataillon de 500 millions d'utilisateurs en 2001. Dix ans plus tard, ils seraient 4,4 milliards, repartis sur 838 réseaux différents à servir d'un téléphone portable, selon un communiqué de Nokia Siemens Networks, co-entreprise de Nokia et Siemens dans les équipements de télécommunications.
Le constructeur finlandais avait été porteur de nombreuses innovations dans les années 90, jusqu'à l'apogée de son succès au milieu des années 2000. Le succès planétaire de l'iPhone d'Apple, sorti il y a tout juste quatre ans aux Etats-Unis, a sonné le début de son déclin. Nokia cherche aujourd'hui un nouveau souffle sur un marché transformé et de plus en plus dominé par Apple et Google.
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