L'attrait pour l'accès à la propriété s'est accru dans les années 2000

L'attrait pour la propriété s'est confirmé entre 2002 et 2006 avec un tiers d'acquéreurs de plus qu'au cours des années 1980. Cependant les ménages les plus modestes ont des difficultés accrues pour acquérir un logement , selon une étude de l'Insee publiée ce mercredi.

Accéder à la propriété fait toujours rêver et dans les années 2000, nombreux sont les ménages à avoir sauté le pas : plus de 600.000 d'entre eux ont acheté chaque année leur résidence principale entre 2002 et 2006, contre un peu moins de 550.000 sur la période 1997-2001, selon une étude de l'Insee publiée ce mercredi.

Avec un bémol cependant :  les ménages à faibles ressources restent plus que jamais sous-représentés parmi ces accédants à la propriété. Les 25% de ménages les plus pauvres représentaient ainsi 8,7% seulement des accédants récents entre 1997 et 2001 et 6,3% entre 2002 et 2006.

D'une manière générale, "la forte hausse des prix de l'immobilier a quelque peu freiné l'accession des primo-accédants" : ils représentaient 66,3% des accédants à la propriété entre 1997 et 2001 et 60% entre 2002 et 2006", précise l'Insee.

Entre 2002 et 2006, les acheteurs ont déboursé en moyenne 136.000 euros pour une maison en zone rurale éloignée, 163.000 euros en zone périurbaine, plus de 170.000 euros dans les petites agglomérations et plus de 200.000 euros dans les grandes. Une fois sur deux, en zone rurale, ils habitent un logement neuf et plus spacieux.

Des crédits plus longs, qui bénéficient aux jeunes ménages

La plupart des acheteurs ont eu recours au crédit (85%) au cours des vingt dernières années, plus encore lors d'un premier achat immobilier (95,8% entre 2002 et 2006).  L'allongement des durées de prêt a bénéficié aux jeunes ménages, la proportion des moins de 40 ans augmentant légèrement pour s'établir à 66,1% sur la période 2002-2006. Leur jeune âge leur offre un horizon d'emprunt plus long tandis que la baisse des taux d'intérêt leur permet d'allonger la durée de leurs prêts, explique l'étude. En moyenne, les ménages de moins de 40 ans ont ainsi contracté des prêts sur 18,4 ans sur cette période, soit trois ans de plus qu'à la fin des années 90.

Le neuf a moins la cote

Dans les années 2000, la grande majorité des achats a continué de concerner des maisons individuelles (70% des achats), indique l'Insee. En revanche, ces années-là, le neuf perdu de son attrait. Les achats dans le neuf, majoritaires dans les années 1980, ne représentaient plus qu'un peu plus du quart des achats entre 1997 et 2002 et 32% en moyenne de 2002 à 2006.

Autre fait nouveau soulignée par l'Insee: l'accession à la propriété se développe dans les zones rurales, qu'elles soient éloignées ou périurbaines: 29% des accédants récents y résident, contre 25,5% au début des années 1990.

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Commentaire 1
à écrit le 01/06/2010 à 18:53
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Il s'agit simplement d'une bulle engendrée par une baisse des taux d'intérèt à un niveau record. Ce qui s'est passé en France est très similaire à ce qui s'est passé aux USA (subprimes) et en Espagne. Pourquoi, sinon, aurait-on eu une hausse simultan...

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