Comment s'acheter un appartement parisien pour le quart de son prix

Co-investir propose une solution de mutualisation des coûts avec une formule permettant de sortir à tout moment et avec plus-value. Une solution attractive qui a toutefois un prix.
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L'inflation galopante des prix de l'immobilier à Paris pousse les professionnels du secteur à faire preuve d'imagination. Et c'est bel et bien ce que l'on peut voir avec l'offre concoctée par la société de gestion immobilière Co-Investir. Cette dernière a effectivement eu l'idée de proposer à plusieurs investisseurs (quatre au maximum), d'acheter en commun, via deux SCI, un bel appartement parisien, situé dans les beaux quartiers (1er, 4eme, 6eme, 7eme et 8eme arrondissements), d'y faire tous les travaux nécessaires, de le décorer et d'y inclure les services de ménage et de blanchisserie. Avec à la clef, la possibilité de partager les durées d'occupation et de mutualiser les coûts d'acquisition mais aussi les charges. Les droits d'utilisation sont proportionnels au nombre de parts détenues dans les SCI. Un associé disposant de 25% des parts y aura ainsi accès 13 semaines par an.

Un investissement réalisé à travers deux SCI
Le co-investissement a, certes, le vent en poupe. Les solutions visant à mutualiser les coûts d'acquisition d'un yacht, d'un cheval de course ou d'un jet privé ont fleuri ces dernières années, la notion de propriété étant en train d'évoluer avec l'émergence de la crise financière et des nouvelles habitudes des personnes fortunées. La formule imaginée par Co-investir est toutefois très originale en ce qu'elle a surtout été élaborée pour permettre aux investisseurs de conserver quasiment en permanence une liquidité. De fait, l'investissement est réalisé à travers deux SCI, avec un démembrement (entre la nue-propriété et l'usufruit) temporaire pendant 8 ans. La première SCI est de droit commun et possède la nue-propriété ; la seconde est de type société d'attribution d'immeuble en jouissance à temps partagé et acquiert l'usufruit.

A l'issue d'une période de 8 ans, les deux SCI se transforment en une seule entité de pleine propriété. Les associés ont alors la certitude de pouvoir sortir de leur investissement quand ils le souhaitent grâce à la faculté de déclencher la vente de l'appartement et le partage du produit de cette vente (dans l'hypothèse où ils n'auraient pas réussi à céder leurs parts à un tiers). Formule qui offre ainsi la possibilité de sortir facilement de son investissement tout en réalisant une plus-value.
Clairement, cette offre s'adresse à des personnes résidant en province ou à l'étranger, mais aussi à une clientèle internationale désireuse d'avoir un pied à terre sur Paris lorsqu'elle a envie de passer quelque temps sur la capitale avec des dates de séjours relativement flexibles. Avec cette opportunité de réaliser aussi, à terme, une plus-value.

Au final les charges sont estimées à 54 euros la nuitée

Cette souplesse a toutefois un coût. Co-Investir prend déjà une commission de 10% de la valeur de l'actif au moment de l'acquisition (contre 5% en général pour des agences classiques). En outre, les charges sont relativement élevées puisqu'elles comptent une large série de services, dont le ménage systématiquement fait, des frais d'abonnements Internet, d'entretien courant ou des honoraires de gérance. Selon les calculs faits par le groupe, ces charges se montent à 54 euros par nuitée.
Reste à chacun à faire ses calculs suivant ses besoins et ses envies. Co-Investir a fait les siens et pense qu'il y a une réelle demande pour ce qu'il propose, même dans un contexte de stabilisation des prix parisiens. Sachant que les produits qu'ils recherchent, situés dans les plus beaux quartiers parisiens ne se dévalueront jamais. Pour l'heure, la société de gestion a déjà mis sur pied deux opérations : une première de 83 m2 avenue Bosquet dans le 7eme arrondissement de Paris et une autre de 57 m2 rue des beaux Arts dans le 6eme arrondissement. Le groupe en lance une troisième de 73 m2 rue Robert Estienne dans le 8eme.

 

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Commentaires 9
à écrit le 17/06/2012 à 2:10
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Ca s'appelle du time share. C'est pas nouveau et c'est connu de tous comme l'arnaque qu'on essaie de fourguer aux touristes. "Formule qui offre ainsi la possibilité de sortir facilement de son investissement tout en réalisant une plus-value." Sauf q...

à écrit le 14/06/2012 à 18:52
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Mouais. Peut-être pour un "pied à terre". Sinon mieux vaut acheter un appartement moins bien placé et l'habiter en permanence et sans contrainte...

à écrit le 04/06/2012 à 15:56
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société de gestion immobilière prête à tout pour faire du haut profit au détriment d'autrui... c'est grotesque ! L'immobilier ne doit pas être un investissement ... ça doit servir à loger les gens. A quand la fin de toutes ces sociétés qui font plus...

à écrit le 04/06/2012 à 14:04
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Encore un piège à cons dans l'immobilier qui ne fait que le reprendre le principe des multi-propriétés autre ancien piège à cons.

à écrit le 04/06/2012 à 12:21
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Encore des pigeons qui vont se retrouver prisonnier d'un time sharing avec des charges de fous et un bien invendable. C'est de l'attraèe nigo, et en plus 10% de comm alors là les agences peuvent aller se brosser ...

à écrit le 04/06/2012 à 11:19
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"Sachant que les produits qu'ils recherchent, situés dans les plus beaux quartiers parisiens ne se dévalueront jamais" : vous êtes sûr de vous sur ce coup là ou vous faites un simple copier/coller ? Il me semble pourtant que dans les années 90 les p...

le 04/06/2012 à 11:31
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Tout le contenu de l'article est basé sur un raisonnement fallacieux !

à écrit le 03/06/2012 à 23:15
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Bienheureux les pigeons qui vont souscrire. Déjà le titre est faux, il devrait être "Comment acquérir le quart d'un appartement pour le tiers du prix" (vu les frais et charges d'acquisition et de création des SCI). Ensuite ça revient à louer la même ...

à écrit le 03/06/2012 à 10:48
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C'est de la publicité ou de l'information ? Les articles immo de la Tribune sont souvent une caisse de résonance pour le lobby de l'immobilier, notamment la FNAIM mais alors là on atteint le sommet.

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