La surcote est une majoration de la pension de retraite du régime de base attribuée à tous les assurés qui choisissent de continuer à travailler au-delà de l'âge légal, bien qu'ils totalisent déjà un nombre de trimestres suffisant pour partir à la retraite à taux plein. Cette majoration est de 1,25 % par trimestre supplémentaire pour les régimes alignés (salariés du privé, salariés agricoles, artisans, commerçants), et de 0,75 % par trimestre supplémentaire pour le régime des professions libérales (médecins, dentistes, experts-comptables...).
En augmentant l'âge légal de la retraite de deux ans, la réforme prive de cette majoration toute une partie des assurés qui aurait obtenu le taux plein avant 62 ans. Cela représente, pour un salarié, une perte allant jusqu'à 10 % de la retraite de la Sécu (8 trimestres de surcote). Soit, pour un futur retraité avec un salaire annuel moyen de 30.000 euros, une perte annuelle de 1.500 euros. En suivant le principe, instauré par la réforme de 2003 sur les retraites, il est prévu que 41,5 ans de cotisations, soit 166 trimestres, seront nécessaires pour partir à la retraite à taux plein en 2020.
Nombre de personnes sont concernées par cette perte de surcote puisqu'il suffit, hors majoration de durée d'assurance, d'avoir commencé à travailler avant 20 ans et demi pour totaliser au moins 166 trimestres avant 62 ans.
Pour ces assurés, l'engagement n°4, présent dans le document d'orientation sur la réforme des retraites du gouvernement, n'est pas tenu. Rappelons en effet qu'il promettait de « ne pas réduire les déficits en baissant les pensions des retraités de demain.
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