Londres maintient l'austérité en 2013, mais veut une politique monétaire plus "active"

Le gouvernement de David Cameron a présenté son projet de budget. Si l'austérité budgétaire reste de mise, le gouvernement veut donner à la banque centrale de nouvelles prérogatives afin de "soutenir l'économie".
Copyright Reuters

Le gouvernement britannique persiste. Le budget 2013 du Royaume-Uni sera, pour la quatrième année consécutive placée sous le signe de l?austérité, et ce, malgré une conjoncture dégradée.

Le gouvernement a toutefois prévu quelques mesures censées soulager les britanniques. Ainsi, le gouvernement supprime, un an plus tôt que prévu, l?impôt sur la première tranche, jusqu'à 10.000 livres ( environ 12.293 euros) de revenus annuels. La taxe sur la bière va baisser, tandis que la hausse envisagée de la taxe sur les carburants est abandonnée. L?enveloppe budgétaire aux investissements d?infrastructures s?élèvera à 3 milliards de livres.

Mais, ces mesures « ne seront pas suffisantes pour changer les perspectives » de l?économie britannique d?après une note de BNP Paribas CIB. D?ailleurs, le chancelier de l?échiquier, George Osborne, en a profité pour revoir à la baisse les prévisions officielles. L?objectif de croissance a ainsi été divisé par deux, passant de 1,2% à 0,6%. La prévision de croissance pour 2014 est passée de 2 à 1,8%. Pour Natixis, « l?économie britannique ne souffre pas tant des coupes budgétaires, que des recettes fiscales qui s?avèrent plus réduites que prévu » compte tenu des objectifs de croissance qui ne sont pas tenus.

"Les problèmes à Chypre cette semaine sont une nouvelle preuve que la crise n'est pas finie et que la situation reste inquiétante", a déclaré George Osborne. Il estime que les comptes publics britanniques sont toujours grevés par la vague de nationalisation bancaire lors de la crise financière de 2008 et 2009.

La banque centrale à la rescousse

Ce budget s?inscrit dans la continuité depuis l?arrivée des conservateurs au pouvoir en 2010. Le gouvernement souhaite toutefois confier à la banque centrale un rôle plus important, lui déléguant, implicitement, le rôle de stimulateur économique. Tout en confirmant son objectif d?une inflation stable, la Banque d?Angleterre (BoE) aura désormais plus de pouvoirs pour mener des politiques monétaires non-conventionnelles.

Le gouvernement conservateur va ainsi modifier le mandat du gouverneur de la BoE. Pour George Osborne, le nouveau mandat du gouverneur de la banque centrale permettra à la « politique monétaire de jouer un rôle plus actif pour soutenir l?économie ». Mervyn King sera remplacé l?été prochain par le canadien Mark Carney à la tête de l?institution monétaire.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.