L'accueil des particuliers dans les services publics dénoncé par le médiateur de la République

Le "manque d'information" et la faible "qualité de l'accueil" des administrations françaises sont pointés du doigt ce mercredi dans le rapport annuel du médiateur de la République. Ainsi, les principes de la charte Marianne édictés en 2005 : "accessibilité, rapidité, courtoisie, clarté des réponses, esprit d'écoute, de rigueur et de transparence", "restent parfois lettre morte", note le médiateur, Jean-Paul Delevoye.

La qualité de l'accueil et de l'information délivrée : ce sont les points noirs de l'administration française pointé ce mercredi dans le rapport annuel du médiateur de la République, qui doit être présenté ce jeudi au président Nicolas Sarkozy.

L'ancien ministre Jean-Paul Delevoye, qui occupe depuis 2004 cette fonction créée en 1973 pour défendre les citoyens contre les abus dont ils s'estiment victimes de la part de l'administration, dénonce ainsi une "réelle distorsion entre les déclarations d'intention et la réalité" dans l'accueil des particuliers par les administrations.

En janvier 2005 a été édictée une charte, baptisée Marianne, pour un "meilleur accueil" dans les services publics. Elle énonçait un certain nombre de principes: "accessibilité, rapidité, courtoisie, clarté des réponses, esprit d'écoute, de rigueur et de transparence". Jean-Paul Delevoye constate que ceux-ci "restent parfois lettre morte".

"Pour des raisons notamment budgétaires ou de culture administrative, l'accueil physique dans les services publics semble de moins en moins privilégié", note également le médiateur. Il est ainsi parfois difficile "d'éviter les standards automatisés".

"Pour un même dossier, dans un même service administratif, il est possible de rencontrer deux interlocuteurs donnant deux décisions contradictoires. Il arrive également que les usagers soient renvoyés d'une administration à l'autre. Tout ceci favorise une certaine insécurité juridique quant au traitement du dossier d'un usager", indiquent les services du médiateur dans un communiqué.

La difficulté à obtenir des réponses des administrations "peut entraîner un préjudice financier très important pour l'usager", relève Jean-Paul Delevoye. "Administrés-administration, le lien se rompt", écrit ainsi le médiateur, dont les services ont été saisis en 2008 à 65.530 reprises, en légère hausse de 0,69% par rapport à 2007.

A contrario, le rapport annuel note qu'"une bonne administration est possible" à l'instar de ce qui se fait dans les "maisons de justice et du droit", créées par une loi de décembre 1998 pour assurer "une présence judiciaire de proximité", mais dont la mission est aujourd'hui "largement fragilisée par les restrictions budgétaires", tempère aussi Jean-Paul Delevoye.

Commentaires 18
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@rational et henry : et l accueil dans le privé ? les hotlines ? le service dans les restos ? privatisations ? euh ah non c'est deja fait .....fermetures ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Sans déconner? Quel scoop! Personne l'avait remarqué je crois.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Privatisons! Privatisons! On pourrait même généraliser l'évaluation par l'Usager avec sanction à l'appui... ce qui ne veut pas dire forcément punition.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@ henry : non, au lieu de privatiser diminuons votre retraite, car ce qui est à l'origine de tout cela est bien le financement des retraites

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quand on est pas content de la hotline on change de fournisseur. C'est ça l'économie de marché. Révisez le dossier retraite, ça part mal.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Un fonctionnaire des Impots suite à certaines constestations fiscales... Dixit < " Si vous n'etes pas content ? vous quittez ce pays ! " C'est pas beau la fonction publique !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Jean Paul Pipo s'occupe des Intouchables .Démence ou betise ? Ou les 2 mon capitaine !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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OK! OK! Sauf que quand je suis mécontent d'un service public, je n'ai pas d'alternative. Heureusement que les épiciers n'ont jamais été nationalisés: on ferait la queue sans succès.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@ rational : quand vous n'êtes pas content d'une piscine : allez dans une autre ! vous payez trop d'impots locaux : changez de communes ! le dossier retraite : un ouvrage indispensable pour vous : Peres : actualité économique politique et sociale, l...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@lucromain : Lire a quelle signification pour vous? L'humanité? libération? PS hebdo? La CGT magazine? Je ne vais pas vous conseiller de lectures puisque vous en avez déjà. Mais par pitié, si vous en avez les moyens, VOYAGEZ!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Combien à couter ce rapport pour arriver à cette conclusion j'aurais pu le faire!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'ai passé ma carrière dans le privé, aussi ma vision de l'administration était ASSEZ NEGATIVE. J'ai eu 2 dossiers à traiter un pour ma fille avec la CRAM de DRAGUIGNAN (83)je ne peux que remercier l'efficacité de la CRAM pour ce dossier. L'autre en...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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un deuxième message pour bien différencier les administrations nationales ou territoriales. J'ai un enfant handicapé,j'ai demandé à la DDE (83) une dérogation pour pouvoir construite un logement pour mon gamin la réponse de mon interlocuteur: LA DD...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@ National : Ah non, pas de voyage ! Vous nous faites trop peur !!! Nous sommes des franco-francais avec nos Télés et journaux vérouillés à nos frontières Et surtout NOUS SOMMES LES MEILLEURS WOUAH

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pour le rapport TOUT le monde aurait pu arriver à la meme conclusion ! Non, la vérité est que Jean Paul Pipo a une sinécure ( bref, en gros une planque C'est un ancien ministre... )

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je me souviens très bien de l'époque précédant le port du badge nominatif par les fonctionnaires de La-Poste. Il fallait presque baisser les yeux devant les fonctionnaires. C'est le retour de bâton maintenant, car on les a identifiés.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si la qualité d'accueil était un objectif conditionnant l'évolution des salaires des fonctionnaires concernés nul doute que l'usager en sortirait gagnant.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Vivement la fin du "service public", défendus surtout par des syndicats et l'avènement du service au public défendu par les associations de consommateurs

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