Les socialistes et les Verts s'entendent sur l'avenir de la filière Mox

L'avenir du nucléaire s'impose déjà comme l'un des thèmes centraux de la présidentielle.
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Fin (provisoire ?) du psychodrame. Le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont fini par s'entendre sur la rédaction du paragraphe concernant l'avenir de la filière Mox dans l'accord de mandature devant unir les deux formations. Les deux négociateurs, Michel Sapin (PS) et Jean-Vincent Placé (EE-LV), ont souligné "qu'il est prévu d'accompagner la baisse de la part du nucléaire dans la production électrique d'un plan de reconversion de la filière Mox permettant de maintenir le nombre d'emplois par la mise en oeuvre de centres d'excellence du traitement des déchets et du démantèlement". Etant aussi précisé qu'"au cours de la prochaine législature, les activités dans les filières concernées [...] avec les emplois afférents seront maintenus dans les deux sites de production, La Hague et Marcoule". Ce paragraphe réintroduit, les instances d'EE-LV devraient approuver samedi l'accord de législature qui les unira au PS, en cas de victoire aux législatives de juin 2012.

Reste que la partie n'est pas totalement gagnée pour Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'EE-LV, certains caciques de son organisation regrettant le manque d'ambition du texte, trop centré sur la question énergétique. "Mezzo voce", il est surtout reproché à la patronne des écologistes d'avoir privilégié l'obtention de circonscriptions législatives dans les centres-villes de Lyon et de Paris...

Côté PS, "l'épisode Mox" a fait ressurgir certaines divergences sur la question nucléaire, apparues lors des primaires. Martine Aubry, proche de Cécile Duflot, s'était clairement prononcée pour une sortie du nucléaire à l'horizon 2050. Ségolène Royal, elle, promettait l'abandon du réacteur EPR et la fermeture de la centrale de Flamanville (Manche). François Hollande et Manuel Valls optaient pour le maintien de l'EPR et pour ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% en 2025... Objectif repris dans l'accord conclu avec EELV.

Ligne de fracture

Divergences, certes, mais pas réellement de ligne de fracture, comme le précise François Brottes, député de l'Isère et grand spécialiste des questions énergétiques au sein du PS : "tous les leaders du parti savent que le mix énergétique va fortement évoluer. Alors, oui, il y a des différences d'appréciation sur les modalités et le rythme pour y parvenir. Ce qui est normal, vue la complexité d'un sujet capital pour notre balance commerciale et les finances publiques et qui concerne toutes les entreprises et tous les ménages." Une chose reste sûre, la question énergétique sera au coeur de la prochaine élection présidentielle.

Commentaires 2
à écrit le 18/11/2011 à 13:25
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les événements de ces derniers jours sont lamentables. Le PS change d'avis d'un jour à l'autre. On négocie des postes de députés contre des fermetures de centrales. La candidate des verts ne prends plus la arole en public, pour éviter d?être incapabl...

à écrit le 18/11/2011 à 12:09
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Pour l'instant ce n'est pas notre priorité la filière MOX. Pire, on s'en fou!!!!!Comment vont-ils faire pour nous sortir de la DETTE????????A mon avis, ça leur plus facile d'arrêter des centrale (en paroles) que de régler la dette, le chomage,les sal...

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