En France, le déficit des paiements courant s'est creusé en février. Il passe à 5 milliards d'euros contre 4,4 milliards au mois précédent selon la Banque de France (BdF) qui publiait ses résultats ce jeudi. Cette dégradation résulte principalement de l'accentuation du déficit des échanges de biens, qui passe de 5,8 milliards d'euros à 6,6 milliards d'euros.

Le recul du solde des revenus d'investissements entre résidents et non résidents, qui passe de 3,1 milliards d'euros en janvier à 2,6 milliards d'euros en février, a lui aussi contribué à la détérioration des comptes courants. Le solde des échanges de service est quant à lui en légère augmentation, avec un excédent de 1,3 milliard d'euros, 0,7 milliard en janvier.Le déficit des transferts courants est stable à 2,3 milliards d'euros.

Recul des investissements des Français de l'étranger

Les investissements directs se sont traduits en février par des entrées nettes à hauteur de 1,1 milliard d'euros. Cela s'explique d'une part par un recul des investissements des Français à l'étranger (-1,5 milliard d'euros après -4,1 milliards en janvier) et d'autre part, par la progression des investissements des non-résidents en France (2,6 milliards d'euros après 0,9 milliard).

Les entrées de capitaux proviennent principalement des investissements de portefeuille (18,5 milliards d'euros en février) "principalement dues à des achats par des non-résidents de titres (publics et bancaires) émis en France",explique en outre la BdF dans son communiqué. Dans le même temps, les opérations de "prêts et emprunts" entraînent des sorties modérées de 6,3 milliards d'euros.

Les données mensuelles des transactions courantes sont corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables.