Londres lance son vaste plan de sauvetage des banques

Londres va recapitaliser Royal Bank of Scotland, HBOS et Lloyds TSB jusqu'à 37 milliards de livres. Seule Barclays va faire appel au marché pour 6,5 milliards de livres sans l'aide du gouvernement.

Alors que le marché boursier n'était pas encore ouvert, Londres a donné le coup d'envoi à son vaste  plan britannique de sauvetage des banques, annoncé la semaine dernière et qui a depuis inspiré d'autres grands pays, Etats-Unis et Allemagne en tête, face la crise financière.

Ce plan, poussé par le Premier ministre Gordon Brown qui redore ainsi un peu son blason, prévoit une nationalisation partielle des établissements financiers ainsi que des aides au financement. Il se compose de trois volets: d'abord, la mise à disposition des banques d'une somme  pouvant aller jusqu'à 50 milliards de livres (65 milliards d'euros) en vue de leur recapitalisation. L'Etat pourra ainsi prendre une participation dans le capital des banques.

C'est ce qu'il va faire dans Royal Bank of Scotland (RBS), dans HBOS et dans Lloyds TSB. L'investissement de Londres est de 37 milliards de livres, dont 20 milliards pour RBS. Avec une prise de participation, l'Etat reprend également en main la gestion des banques, et notamment la rémunération de leurs dirigeants. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a ainsi averti ce lundi que les dirigeants des trois banques RBS, HBOS et Lloyds TSB ne recevraient pas de bonus cette année. "A l'avenir, la rémunération sera basée sur la seule performance et sur la création de valeur à long terme", a également promis le leader travailliste.

Dans un communiqué détaillant sa recapitalisation, la banque RBS a confirmé qu'"aucun bonus ne sera accordé aux membres du conseil d'administration en 2008" et que "tout bonus accordé en 2009 sera versé en actions". "Les membres du Conseil d'administration qui sont remerciés recevront des indemnités de départ raisonnables et perçues comme équitables", a promis RBS. La banque a d'ailleurs annoncé la démission de son directeur général Fred Goodwin, qui sera remplacé par Stephen Hester, jusqu'ici directeur général de British Land.

Pour éviter une telle ingérence de l'Etat dans ses affaires, la banque Barclays a, elle, fait le choix de faire appel au marché sans l'aide du gouvernement, pour la somme de 6,5 milliards de livres. 

Autre mouvement significatif dans le secteur bancaire britannique : Lloyds TSB va bien racheter HBOS mais avec des termes modifiés.  La parité retenue est de 0,605 action Lloyds pour 1 HBOS.  A terme, le gouverment britannique détiendra 43,5% du capital de la nouvelle entitée créée. 


 

 

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