Les cliniques refusent les baisses de tarifs et craignent 10.000 suppressions de postes

Le gouvernement a décidé de baisser de 2,5% les tarifs qui définissent le montant des remboursements qui leur sont versés par l'Assurance maladie pour les actes répertoriés.
La Fédération de l'hospitalisation privée, qui regroupe les 1.000 cliniques et hôpitaux privés de France, estime que la baisse des tarifs "va plonger, en plus des 25% de cliniques en difficulté, 15% supplémentaires d'établissements dans le rouge".

10.000 emplois supprimés. Selon la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), tel pourrait être l'impact de la décision du gouvernement, annoncée mardi 10 mars, de diminuer de 2,5% les tarifs qui définissent le montant des remboursements versés par l'Assurance maladie aux cliniques pour les actes répertoriés.

Les tarifs des hôpitaux publics seront, certes, eux aussi réduits, mais bien moins: de 1%.

Le ministère de la Santé invoque une décision "équitable", expliquant que la baisse plus importante appliquée aux cliniques vise à "neutraliser" le gain lié aux allègements de charges qui leur sont consentis dans le cadre du Crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) et du Pacte de responsabilité, et dont les hôpitaux publics ne bénéficient pas pour leur part.

Menaces de rompre les négociations et de ne pas créer d'emplois

Équitable ? Pour la FHP, cette décision est "incompréhensible". Dans un communiqué, elle a confirmé mercredi qu'elle "rompra les négociations de branche visant à négocier les contreparties du pacte de responsabilité" où elle s'était engagée à créer "2.700 emplois", comme elle avait menacé de le faire si la baisse des tarifs s'avérait trop pénalisante.

Elle estime aussi que la décision du gouvernement "va faire peser une menace" sur 10.000 emplois existants. Le président de la fédération, Lamine Gharbi, prévient:

"Les cliniques vont devoir prendre des mesures d'ajustement, alors que les charges de personnel représentent 50% de leur structure de coûts.

Les cliniques sont "au bout du bout des efforts possibles"

La FHP, qui regroupe les 1.000 cliniques et hôpitaux privés de France, estime que la baisse des tarifs "va plonger, en plus des 25% de cliniques en difficulté, 15% supplémentaires d'établissements dans le rouge". Sur la période 2010-2014, la FHP assure que "les tarifs des cliniques sont restés stables (-0,16%) pour une inflation de 7%, alors que leurs charges ont explosé de 18,95%".

"Nous avons déjà réalisé d'importants progrès en matière de productivité, mais nous sommes au bout du bout des efforts possibles", estime-t-elle.

La FHP qualifie la mesure de "nouvelle agression caractérisée contre un secteur d'excellence et ses 156.000 salariés et 42.000 médecins". Avant l'annonce de ces baisses de tarifs mardi, elle avait déjà signalé sa participation à la manifestation nationale à Paris le 15 mars organisée par les syndicats de médecins contre le projet de loi santé.

Commentaires 5
à écrit le 11/03/2015 à 23:13
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Les cliniques ont déjà un tarif bien moindre que les hôpitaux publics pour la même chose. Tout ceci procède d'une envie de destruction du privé au profit du public.

à écrit le 11/03/2015 à 23:09
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Pour remplacer le q7, on va être obligés de virer 3 infirmières!!! pauvres chirurgiens que nous sommes....

à écrit le 11/03/2015 à 20:20
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Piégé par ce dictat Européen, notre gouvernement ne sait plus quoi inventer pour chercher des sous là ou il n'y en a plus. Qu'ils commencent pas serrer la vis à l'Assemblée Nationale, au Sénat et au conseil européen, là ou est la gabegie.

le 11/03/2015 à 20:56
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@Arthur : ne soyons pas idiots. Virons le socialisme et ses brigands. Votons bien aux prochaines élections et nous pourrons nous débarrasser de la clique. Et de l'europe.

le 12/03/2015 à 10:59
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Le contraire du socialisme c'est quoi ? Virer les fonctionnaires ? Est ce que le FN veut virer les fonctionnaires ou bien supprimer le fonctionnariat en France ? Et les fonctionnaires votent PS car c'est le parti qui crée trop de fonctionnaires , con...

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