Paris : un homme interpellé après avoir menacé de se faire exploser dans le consulat d'Iran

Un périmètre de sécurité a été mis en place vendredi autour du consulat d'Iran à Paris et une intervention policière était en cours après qu' « un témoin a aperçu un homme y entrant porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif », a expliqué la préfecture de police à l'AFP. Le suspect a désormais été interpellé et aucun explosif n'a été retrouvé sur lui.
Le préfet de police, Laurent Nuñez, a mobilisé la BRI.
Le préfet de police, Laurent Nuñez, a mobilisé la BRI. (Crédits : Reuters)

[Article publié le vendredi 19 avril 2024 à 14h37 et mis à jour à 16h00]

Les vérifications se poursuivent après qu'un homme a été interpellé vendredi, après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris, où un témoin l'aurait vu « porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif ».

Aucun explosif n'a finalement été retrouvé « ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule » du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris (PP), après l'intervention de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), une unité d'élite de la police. L'homme aurait expliqué vouloir venger son frère, selon BFMTV.

Selon une source policière, l'homme était porteur d'un gilet avec des grandes poches contenant trois grenades offensives factices. Le parquet de Paris a aussi affirmé qu'« aucune matière explosive » n'avait été retrouvée « à ce stade, ni sur lui, ni sur place ».

« Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran », a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti « de lui-même » du consulat et qu'il « aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent ».

Un incendie devant l'ambassade d'Iran en septembre dernier

Le parquet a également confirmé que cet homme avait été jugé par le tribunal correctionnel de Paris en comparution immédiate en octobre 2023 pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l'ambassade d'Iran le 9 septembre dernier, acte qu'il avait revendiqué en protestation contre le régime iranien.

Des fonctionnaires de police, qui effectuaient leur patrouille, avaient alors découvert un départ de feu près de la porte du consulat, dont la façade avait été noircie. « C'est la première fois que je fais cet acte, en âme et conscience, pour les femmes » en Iran, avait  expliqué Nicolas K., le suspect de nationalité française, à l'origine de cet incendie.

« Femmes, vie, liberté », avait-il lancé en comparution immédiate, rapidement interrompu par le tribunal alors qu'il reprenait le slogan des manifestants participant au soulèvement né de la mort en détention de Mahsa Amini, un an auparavant en Iran. Il avait expliqué vouloir, par son « acte illégal », « montrer aux Iraniens et aux Iraniennes vivant au pays que nous, nous sommes avec eux, et surtout avec les femmes ».

L'homme avait été condamné à huit mois d'emprisonnement assortis du sursis probatoire et interdiction de paraître dans le XVIe arrondissement pendant deux ans, ainsi qu'une interdiction de port d'arme. Il avait fait appel. Selon une source proche du dossier, son procès en appel doit avoir lieu lundi après-midi à Paris.

Un dispositif sécuritaire progressivement levé

Un important dispositif policier a été déployé ce vendredi près du consulat d'Iran, dont des membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Un périmètre de sécurité a été mis en place rue Fresnel, dans le XVIe arrondissement de Paris.

Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, avant de reprendre en milieu d'après-midi, a indiqué la RATP sur X.

« Le préfet de police, Laurent Nuñez, a mobilisé la BRI », une unité d'élite de la police, a indiqué la préfecture de Police, précisant que le consulat avait fait une « demande d'intervention ». Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire a été progressivement levé, selon le journaliste de l'AFP.

Explosions en Iran

Cette information intervient alors que plusieurs explosions ont été signalées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, de hauts responsables américains cités par la presse faisant état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier.

Dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait demandé aux préfets de renforcer la sécurité devant les lieux de culte juifs ainsi que devant les écoles confessionnelles, au lendemain de l'attaque menée par l'Iran contre Israël et en prévision des fêtes de Pessah, la pâque juive (22 au 30 avril).

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 20/04/2024 à 9:38
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En plus il a bien la tête de monsieur tout le monde, sauf s'il se promène avec sa casquette et son uniforme il va être difficile à identifier pour les forces de l'ordre ! ^^

à écrit le 19/04/2024 à 17:08
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En même temps, ce n'aurait pas été une grosse perte.

le 19/04/2024 à 18:35
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ça montre en tout cas , que comme beaucoup ici, sans le format historique, le respect des autres est dépendant donc de l'imaginaire que l'on a ! Avec vos mots, vous me permettez de comprendre pourquoi c'est si facile de faire des génocide en occiden...

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