Fram réduit la voilure pour traverser 2009

Numéro trois français (avec une part de marché de 8,5 %), Fram est certainement le tour-opérateur français le mieux armé pour traverser une année 2009 qui s'annonce « difficile ». L'entreprise encore détenue par les héritiers des fondateurs est réputée pour la solidité de sa structure financière : 119 millions d'euros de capitaux propres face à seulement 23 millions d'endettement financier. « Fram a 60 ans derrière lui et sûrement 100 ans devant lui ! », prédit Georges Colson, président du conseil de surveillance du voyagiste et l'un des deux principaux actionnaires.Dans ce contexte, l'avenir capitalistique du groupe n'est plus une priorité et il assure que la vente de Fram « n'est pas à l'ordre du jour, ni son bradage » même s'il reconnaît « qu'un jour, l'entreprise ne sera peut-être plus dans les mêmes mains ». Aujourd'hui, le groupe se dit plutôt prêt à saisir des opportunités de croissance externe, comme il vient de le faire récemment avec le rachat du groupe Plein Vent. « Dans un contexte difficile, des gens vont être fragilisés et il y aura peut-être des opportunités », pronostique le président du directoire, Antoine Cachin.En attendant, Fram se met en ordre de marche pour traverser 2009 avec le moins de dégâts possibles, la chute du marché étant brutale. Les ventes de cet hiver sont actuellement en baisse de 15 %, selon les dirigeants. L'activité voyages de Fram a malgré tout terminé l'année 2008 en croissance de 4 %, à 448 millions d'euros. Mais le véritable enjeu du groupe se situe sur l'été qui apporte 75 % des ventes. La commercialisation débute à peine. Mais sans attendre les premières tendances, le groupe a réduit de 8 % ses engagements de transports aériens.des promotions mesuréesFram affirme vouloir « préserver sa marque et sa marge » et donc ne pas recourir trop massivement aux promotions (environ 5 % de ses ventes habituellement). De même, les investissements seront également « plus mesurés en 2009 » après la construction en 2008 d'un nouvel hôtel-club Framissima à Marrakech au Maroc pour 25 millions d'euros. Mais cela n'empêche pas le groupe de continuer à se développer grâce à des partenariats avec des hôteliers. En revanche, l'effort de communication, d'environ 14 millions d'euros par an, est préservé assure le directeur marketing de Fram Serge Laurens. Le voyagiste veut ainsi continuer à consolider sa notoriété, qui est la plus forte parmi les opérateurs français du voyage. Héléna Dupuy, à Marrakech
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