Citigroup se dit prêt à rembourser l'aide de l'État

Après Bank of America, ce sera bientôt au tour de Citigroup de rembourser les 45 milliards de dollars reçus dans le cadre du Tarp (Troubled Asset Relief Program). Dick Parsons, le président de Citigroup, a déclaré mercredi sur CNBC que la banque était en discussion avec les autorités de régulation. La pression sur les dirigeants de la banque est montée d'un cran la semaine dernière, lorsque Bank of America a annoncé son intention de rembourser les 45 milliards de dollars d'aides reçues de l'État, et vendu dans la foulée pour près de 20 milliards de dollars de titres. L'opération a été bouclée mercredi.Pour Citigroup, les négociations ne devraient pas aboutir avant au mieux le début de l'année prochaine, a précisé un représentant du Trésor américain. Il s'agit de déterminer la quantité de fonds propres à lever pour libérer la banque de la tutelle publique. Le Trésor sera d'autant plus regardant que le gouvernement américain ayant accepté de convertir 25 milliards de dollars d'actions de préférence (la forme classique de l'aide accordée dans le cadre du Tarp) en actions ordinaires, Citigroup est détenu à 34 % par l'État. Selon Reuters, une augmentation de capital de l'ordre de 15 milliards de dollars destinée au remboursement des actions de préférence serait en préparation.banques régionalesCitigroup est avec Wells Fargo ? l'institution californienne a reçu 25 milliards de dollars ? une des dernières grandes banques américainse à ne pas s'être libérée de la tutelle publique. Le très impopulaire Tarp n'en demeure pas moins essentiel pour le secteur financier. « Si les principales banques de Wall Street ont remboursé les aides, ce n'est pas le cas des banques régionales, qui restent extrêmement sensibles à la dégradation de la situation de l'immobilier commercial », rappelle Christian Parisot, responsable de la recherche économique et de la stratégie chez Aurel BGC. Au total, les pertes pourraient ainsi atteindre de 141 milliards de dollars, prévoit le Trésor américain. Pour la première année, elles s'élèvent à 42 milliards (sur 370 milliards effectivement prêtés). « Grâce à notre bonne gestion du programme, le Tarp va coûter au moins 200 milliards de dollars de moins que prévu au contribuable », s'est félicité Barack Obama cette semaine. Les marges de man?uvre dégagées devraient servir à soutenir l'emploi. Le plan, lui, a été prolongé jusqu'en octobre 2010 et son plafond a été revu à la baisse (550 au lieu de 700 milliards de dollars). De quoi prévenir une rechute. « La reprise économique et financière fait encore face à d'importants vents contraires », a déclaré Timothy Geithner, évoquant la faiblesse du marché de l'emploi, un taux de défauts de paiement et de saisies hypothécaires toujours élevé et un marché de la titrisation partiellement grippé.
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