Paiement en ligne : les banques françaises lancent Paylib à l'assaut de PayPal

L\'union fait la force. BNP Paribas, la Société générale et la Banque Postale ont présenté, ce mardi, une nouvelle solution de paiement en ligne, commune aux trois établissements. Baptisée Paylib, celle-ci sera opérationnelle à partir du 24 septembre, et gratuite pour les particuliers, tant à l\'inscription qu\'à l\'usage. Dans le détail, Paylib est un portefeuille électronique, à partir duquel les internautes pourront régler leurs achats depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, sans avoir à saisir leurs coordonnées bancaires (numéro de carte, date d\'expiration, cryptogramme).Concrètement, les clients de BNP Paribas, de la Société générale et de la Banque Postale pourront s\'inscrire sur Paylib depuis l\'application mobile ou le site Internet de leur banque. Une inscription qui consistera à se choisir des identifiants (une adresse électronique et un mot de passe), ainsi qu\'un code secret destiné à valider les paiements qui seront effectués chez les e-commerçants. PayPal compte 8 millions de clients en France Nul besoin, pour le client qui s\'inscrit à Paylib, de fournir les données de sa carte de crédit, sa banque les ayant évidemment en mémoire. Idem à chaque fois qu\'il règlera un achat sur un site Internet de commerce : il n\'aura qu\'à sélectionner Paylib parmi les solutions de paiement proposées, à entrer son e-mail et son mot de passe, puis à valider son paiement avec son code secret. \"Paylib répond à des critères de sécurité extrêmement élevés, toutes les données bancaires des internautes restent stockées au sein de leurs banques, il n\'y a pas de processus d\'externalisation\", explicite Laurent Goutard, directeur de la division banque de détail de la Société générale en France. Une allusion très claire à l\'Américain PayPal (filiale d\'eBay), \"le\" spécialiste du paiement en ligne, avec pas moins de 193 millions de clients dans le monde, dont 8 millions pour la seule France. \"Les banques se sentent menacées dans leur relation-client puisque, lorsqu\'un consommateur paye en ligne via Paypal, c\'est ce dernier - et non pas la banque de l\'internaute - qui touche une commission auprès du e-commerçant\", décrypte Jean-Philippe Poisson, associé chez Elia Consulting. Le e-commerce pèse 45 milliards d\'euros en France Un enjeu de taille pour le secteur bancaire car le commerce électronique ne pèse pas moins de 45 milliards d\'euros en France, soit 8% de l\'ensemble du commerce de détail, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Quant au m-commerce, c\'est-à-dire aux ventes en ligne depuis un mobile, il ne représentait encore que 1 milliard d\'euros en 2012, mais ce chiffre correspond à un bond de 150% par rapport à 2011. Un potentiel tel que PayPal est loin d\'être seul à marcher sur les plates-bandes des banques, dans le domaine du paiement en ligne. Amazon, Apple avec iTunes, Google et son portefeuille digital Google Wallet, ou bien encore les opérateurs de téléphonie mobile Orange, SFR et Bouygues Telecom avec Buyster, en font autant. Une liste à laquelle s\'ajouteront MasterCard et Visa, qui proposeront leurs propres portefeuilles électroniques en France d\'ici à la fin de l\'année. Mais, \"porté par trois grandes banques, Paylib est un candidat sérieux sur le marché des portefeuilles électroniques. Il combine la simplicité d\'utilisation de PayPal avec un environnement perçu comme très sécurisé\", affirme Jean-Philippe Poisson. D\'autres banques, françaises et européennes, pourraient rejoindre PaylibAutre avantage, les 23 millions de clients particuliers totalisés par BNP Paribas, la Société générale et la Banque Postale sont autant d\'utilisateurs potentiels de Paylib. Une manne qui ne devrait pas laisser insensibles les e-commerçants. D\'ailleurs, Paylib a déjà remporté les suffrages de huit des 15 plus gros sites de commerce électroniques français, comme voyages-sncf.com, ventes-privées.com, Priceminister, Showroomprive ou bien encore Leroy Merlin.Il faut dire aussi que les commissions facturées aux e-commerçants par les banques sur les achats effectués via Paylib seront \"très compétitives\" par rapport à celles de PayPal, indique Laurent Goutard. Si bien que \"d\'autres sites de commerce en ligne nous rejoindront à partir du 24 septembre\", assure le patron de la banque de détail de la Société générale. Et les autres banques, dans tout ça ? \"Nous sommes trois banques au départ mais Paylib est une solution de paiement ouverte, qui doit permettre à d\'autres banques, françaises et européennes, de nous rejoindre\", précise Marie-Claire Capobianco, directeur des réseaux France de BNP Paribas. Un élargissement indispensable pour que les banques parviennent à créer un véritable standard dans le paiement en ligne.  
Commentaire 1
à écrit le 03/04/2014 à 21:11
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Sauf qu'ils n'ont visiblement toujours pas compris, Paypal pour le payement pro c'est gratuit, eux toujours payant et très cher …

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