Le gouvernement dit non à l'amnistie sociale sur fond de divisions à gauche

Voilà de quoi consommer le divorce entre le gouvernement et le Front de gauche et alimenter les divisions au sein du Parti socialiste. Le gouvernement est défavorable à l\'amnistie de délits commis lors de mouvements sociaux, a déclaré le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies mercredi matin à l\'antenne de France Info.La proposition de loi en ce sens faite par le groupe Communiste Républicain et Citoyen avait été adopté par le Sénat le 28 février dernier. Elle est actuellement examinée par la commission des Lois de l\'Assemblée nationale. Le Front de gauche, dont son leader Jean-Luc Mélenchon, et la CGT, s\'étaient fortement mobilisés pour sa défense. Allant même jusqu\'à organiser une manifestation devant la chambre haute du parlement. Dans le texte, l\'amnistie porte sur des infractions passibles de cinq ans d\'emprisonnement, commises entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, soit tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy et le début de celui de François Hollande.Le gouvernement dira \"non à toute forme d\'amnistie\"\"La position du gouvernement dans ce débat sera non, nous ne sommes pas favorables à cette amnistie, ni à aucune autre,\" leur a répondu Alain Vidalies sur les ondes. Et d\'expliquer que la seule réponse aux interrogations devait être \"le respect de la loi républicaine pour tous.\" Ainsi, selon le ministre, le gouvernement devrait-il manifester son opposition claire et ferme à toute forme d\'amnistie,\" le 16 mai prochain, lors du vote du texte à l\'Assemblée. \"Le droit à manifester, le droit à faire grève sont des grands principes constitutionnels\". \"Mais, a-t-il enchaîné, justement, pour respecter la force de ces principes, il ne faut pas permettre en quelque moment que ce soit des débordements\" qui \"entrent dans le champ de la loi pénale,\" s\'est expliqué le ministre des Relations avec le Parlement. >> VIDEO Alain Vidalies dit non à l\'amnistie socialeUne position qu\'a confirmé sur BFMTV Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes à la chambre basse et proche de François Hollande. Comme Alain Vidalies, il a fait allusion aux violences commises lors des manifestaions actuelles et a dit ne pas les supporter. Pour lui, il ne faut en aucun cas les légitimer.La parti socialiste est divisé sur la questionMais si la position officielle du gouvernement est sans ambiguïtié, elle est loin d\'être partagée par l\'ensemble des socialistes. Ainsi, l\'aile gauche du Parti socialiste, dont Benoît Hamon, membre du gouvernement, s\'est elle déclarée favorable au principe de l\'amnistie sociale.Des divergences que pointe du doigt Xavier Mathieu, le leader CGT dans la lutte contre la fermeture de l\'usine Continental de Clairoix. \"A cause de ça et de l\'ANI (l\'accord national interprofessionnel, ndlr), au Parti socialiste, ça va être un gros bordel dans les mois à venir,\" a-t-il réagi à la suite des propos d\'Alain Vidalies. Verdict dans les prochaines semaines.
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