Laurence Parisot s'oppose à la prime de 1.000 euros et à Claude Guéant

Réagissant aux propos de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, qui estime l'intégration en panne, Laurence Parisot souhaite, dans un entretien accordé au "Monde", que la France reste un pays "ouvert" face à l'immigration légale. La présidente du Medef réaffirme son opposition à la proposition de François Baroin, le ministre du Budget de lier dividendes et primes aux salariés.
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Le gouvernement n?a pas la cote au Medef. Dans un entretien accordé au "Monde" daté de samedi, Laurence Parisot, la présidente de l?organisation patronale a plaidé pour que la France reste un pays « ouvert » face à l'immigration légale. Elle réagissait aux propos tenus par Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, qui a indiqué vendredi sur TF1 vouloir réduire l'immigration légale, au motif que l'intégration était « en panne » en France. Le ministre compte faire passer dans « un premier temps » de 200.000 à 180.000 par an le nombre d'étrangers admis en France, mais il n'a pas indiqué de quelle façon.

« Restons un pays ouvert, qui accueille de nouvelles cultures et profite du métissage », a déclaré Laurence Parisot, expliquant avec force que l'immigration légale liée au travail ne devait pas constituer un « problème ». Une immigration légale qui représente 20.000 à 30.000 personnes par an selon elle. « S?il y a des enjeux d'intégration dans notre pays, c'est notamment à l'école et avec les enseignants qu'il faut les aborder », a-t-elle poursuivi.

Dans cet entretien, la présidente du Mouvement a également réaffirmé son opposition à la proposition du gouvernement de lier dividendes et prime aux salariés, via une prime de 1.000 euros, formulée mercredi 13 avril par François Baroin, le ministre du Budget. « Nous sommes un peu stupéfaits. Comment accepter que l'Etat décide de la politique salariale de chaque entreprise au risque de tuer l'envie d'entreprendre et d'étouffer la liberté créatrice? Comment imaginer que cela ne pèse pas immédiatement sur la masse salariale des entreprises au risque d'empêcher les recrutements à venir ? Une telle proposition, qui entrave la liberté contractuelle et la liberté d'entreprendre, est-elle vraiment compatible avec la Constitution? », s?interroge-t-elle. Le feuilleton ne fait que commencer.

 

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