Les députés ont adopté jeudi un amendement limitant les avantages fiscaux liés aux parachutes dorés. L'amendement dispose "qu'au-delà de six fois le plafond de la Sécurité sociale, soit environ 200.000 euros, pour un même attributaire, ces sommes ne seront plus, comme c'est le cas aujourd'hui, déduites du bénéficie imposable de l'entreprise".
Cet amendement conjoint de l'UMP et du PS, déposé par le président PS de la commission des finances, Didier Migaud, a été adopté dans le cadre de l'examen de la première partie du projet de finance pour 2009. Le ministre du Budget, Eric Woerth, s'en était remis à "la sagesse" de l'Assemblée sans prendre position. Avant de passer dans la loi, cette disposition doit être adoptée par le Sénat.
Or, Eric Woerth a souligné que le niveau de 200.000 euros était « un peu faible » et a rappelé que l'an passé, l'Assemblée nationale avait voté un plafond de déductibilité des parachutes dorés bien plus haut, à un million d'euros qui avait été retoqué par le Sénat puis la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs. La déductibilité totale des parachutes dorés avait alors été rétablie dans le budget 2008.