Gemalto, les biotechs : le Fonds stratégique d'investissement (FSI) fait feu de tout bois en ce moment. Et il n'entend pas s'arrêter en si bon chemin car il affiche désormais sa force de frappe. Outre les 6 milliards d'euros de liquidités, mis à disposition, à parité, par l'Etat et la Caisse des dépôts (CDC), ses actionnaires respectivement à 49% et 51%, il doit encore recevoir de leurs parts 14 milliards d'euros sous formes de participations.
Ce jeudi, il a indiqué à l'Agence France Presse (AFP) qu'il compte investir cette année "jusqu'à 1,5 milliard d'euros". Et il veut monter à "2 à 3 milliards d'euros par an" une fois atteint son rythme de croisière. Une importante montée en puissance puisque depuis sa création en décembre 2008, il n'a encore investi que 200 millions d'euros, dont 160 millions dans le fabricant de cartes à puces Gemalto dont il a pris 8% du capital et 8,7 millions dans l'équipementier automobile Valeo dont il a pris 2,35%.
Le FSI a été créé à la demande du président de la République afin de renforcer et protéger le capital d'entreprises stratégiques, soutenir le développement des PME présentant un potentiel de croissance et si besoin, voler au secours d'entreprises en difficulté conjoncturelle mais à potentiel. Il n'a pas pour autant vocation à investir à fonds perdus. Il mise en effet rapidement sur un retour sur investissement de 10%.