La liste FN menée par Steeve Briois - avec Marine Le Pen, la vice-présidente du parti, en deuxième position - a obtenu 39,34% des voix au premier tour de l'élection municipale d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
Cette élection fait suite à la mise en examen pour détournement de fonds publics, faux en écriture et favoritisme en lien avec l'attribution de marchés publics du maire socialiste élu en mars 2008, Gérard Dalongeville, qui a été depuis exclu du parti socialiste.
La liste FN arrive loin devant la liste d'Union de la gauche et du centre menée par le jeune socialiste Pierre Ferrari, la liste divers gauche de Daniel Duquenne, déjà présente au deuxième tour en mars 2008 (une division de la gauche qui sert le FN), et celle des Verts conduite par Régine Calzia.
Le PS ne présentait pas de liste propre mais soutient Pierre Ferrari, dont la liste compte en deuxième et troisième positions la représentante locale du Modem Chirstine Coget et le communiste David Noël.
Chômage à 19%
Le FN, qui a réalisé à Hénin-Beaumont son meilleur score national aux européennes avec près de 28% des voix - loin devant le PS relégué à dix points - bénéficie des effets de la crise économique dans cette ville du bassin minier de 26.000 habitants, lourdement frappée par le chômage (19%).
Le FN profite également de la gestion désastreuse du maire socialiste Gérard Dalongeville, qui éclabousse son entourage, dont Pierre Ferrari, qui fut son adjoint.
En mars 2008, Gérard Dalongeville avait été réélu au deuxième tour dans une triangulaire avec 51,94% des voix, devant la liste FN (28,83%) et celle de Daniel Duquenne (19,23%).