La grève du lait se poursuit un peu partout en France

La grève des producteurs de lait initiée jeudi dernier s'est poursuivi ce lundi un peu partout en France pour protester contre l'effondrement des prix du lait. Le taux de participation est incertain, faisant l'objet d'une guerre des chiffres entre les tenants du mouvement et ses opposants.

La grève du lait des éleveurs - initié jeudi au niveau européen  - pour protester contre l'effondrement des prix s'est poursuivi ce lundi en France. Aucune action massive n'a été signalée, mais un peu partout ont eu lieu des distributions gratuites aux consommateurs, les producteurs détruisant également leur reliquat de lait.

Le taux de participation au mouvement semble très variable d'une région à l'autre et fait l'objet d'une guerre des chiffres entre pro et anti-grévistes au sein de la profession. Selon l'Organisation des producteurs de lait (OPL), qui soutient le mouvement, le taux de grévistes a ainsi atteint ce lundi 40% en moyenne au niveau national. Mais, selon la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), branche laitière de la FNSEA hostile au mouvement, ce taux n'était que de 7%.

L'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) a annoncé pour sa part "80 à 90%" de grévistes dans les Pyrénées-Atlantiques, notamment au pays Basque, et de 25% à 30% dans le Nord/Pas-de-Calais, ce qu'a farouchement démenti Philippe Cartieaux, le président des producteurs de lait du Nord, affilié à la FNPL. Cette organisation insistait d'ailleurs sur la situation dans l'Est, où la mobilisation était "proche de zéro", selon elle.

Mouvement suivi dans le Grand Ouest

Dans le Grand Ouest, principale région laitière, la participation était particulièrement importante dans le Calvados et le Centre-Bretagne, affirment les syndicats, même si des sources industrielles font état d'un "impact très faible".

Par ailleurs, plusieurs grévistes de l'Ouest ont déclaré avoir fait l'objet de pressions des industriels. Lactalis aurait notamment tenté, selon eux, de les intimider en faisant courir des rumeurs de poursuites judiciaires pour rupture de contrat.

La présidente socialiste de Poitou-Charente, Ségolène Royal, a par ailleurs apporté ce lundi "son soutien" aux grévistes, appelant le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, à mettre en oeuvre "des actions immédiates" pour obtenir un "prix rémunérateur pour les éleveurs" (cliquez ici pour la vidéo de sa rencontre avec les producteurs le 25 mai dernier).

Nombre de producteurs accusent la hausse des quotas européens de production d'avoir provoqué l'effondrement des prix constaté actuellement. Une position que conteste évidemment la Commission européenne, qui estime que la baisse des prix est liée à la baisse de la demande européenne et mondiale.

Fin juillet, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a quant à elle accusé les distributeurs et les industriels  d'avoir "accaparé" les marges dégagées par la baisse des prix du lait et les a sommés de répercuter ces baisses aux consommateurs.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je suis jeune agriculteur. Il est important de réagir face à la crise, la FNSEA ne fait que de critiquer les actions de l'APLI et des autres syndicats mais n'avance pas de solution pour la résoudre. Mieux vaudrait-il un mauvais accord de prix et que ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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je partage totalement le point de vue de tom 08. Sans maintien d'un système dequotas,peut être à ameliorer,l'élevage laitier français à caractère familial,avecnourriture à base de paturages,disparaitra .Il sera remplacé par des élevages industriels ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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grévistes sur 31 sur ma tournée

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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BONJOUR JE SUIS ELEVEUR GREVISTE DANS LE MORBIHAN NOUS SOMMES RIEN QUE SUR MA COMMUNE 30 SUR 35 A FAIRE LA GREVE BONNE ANALYSE TOM08

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