Après le suicide de 23 salariés en 18 mois, qui a poussé le gouvernement à intervenir, les syndicats et la direction de France Télécom sont tombés d'accord ce vendredi pour ouvrir cinq chantiers de négociation.
Ces chantiers de négociation porteront respectivement sur l'organisation du travail, les conditions de travail, l'équilibre vie privée-vie professionnelle, les institutions représentatives du personnel, et les règles de mobilité. Cinq groupes de travail correspondant démarreront le 1er octobre et devront pour la plupart faire des propositions le 30 novembre.
Gel des restructurations
Les syndicats ont ainsi demandé que le gel des restructurations perdure jusqu'à la fin de l'année, et non jusqu'au 31 octobre comme l'avait promis la direction fin août.
Patrice Diochet de la CFTC a salué "une vraie rupture dans le langage de France Télécom, qui reconnaît avoir fait fausse route et qu'il faut rajouter de l'humanité". Christine Pernot (Sud-PTT) s'est félicitée de "chantiers très concrets", mais a insisté sur "un moratoire sur les restructurations" pour que la "pression sur les salariés retombe".
Pour FO, qui s'exprimait par la voix de Sandrine Leroy, "l'ensemble de la négociation est très attendue par les salariés", car "les suicides ne sont que la partie émergée de l'iceberg", qui masquent les dépressions, les arrêts-maladie.