Grève de la RATP : "Le temps n'est pas vraiment à la hausse des salaires"

C'est ce qu'indique ce mardi le ministre du Budget, Eric Woerth, qui s'est exprimé sur les revendications des salariés de la RATP en grève. Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a par ailleurs confirmé que la RATP allait indemniser les usagers. Tous deux ont reconnu les faiblesses de la loi sur le service minimum.
Grève sur la ligne du RER B parisien.

Le ministre du Budget Eric Woerth a estimé ce mardi sur Europe 1, au sujet des revendications des salariés de la RATP qui ont fait grève lundi et encore ce mardi sur des questions d'organisation du travail et de rémunération, que le temps n'était "pas vraiment à l'augmentation de salaires". "On sort de la crise, c'est assez compliqué comme ça, mais à la direction de la RATP de juger quelles sont ses possibilités", a-t-il ajouté. Il a également regretté "qu'on laisse sur le carreau autant de voyageurs".

Ce mardi, le trafic du RER B parisien était pour la deuxième journée consécutive perturbé. La direction a annoncé sur le site de l'entreprise que deux trains sur trois circuleraient aux heures de pointe, avec un terminus à Denfert-Rochereau pour les trains en provenance de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Massy Palaiseau et Robinson. Un train sur deux est prévu sur le tronçon de la ligne géré par la SNCF. Le trafic sur le RER A, fortement touché lundi, est en revanche revenu à la normale ce mardi.

Les faiblesses du service minimum

"Cela aurait pu être pire si la loi sur le service minimum n'avait pas existé", a pour sa part estimé sur RTL le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, soulignant que les usagers avaient pu être informés du mouvement de grève durant tout le week-end. "C'est une galère inacceptable" pour les usagers, a-t-il toutefois ajouté.

La loi sur le service minimum "prévoit un train sur deux" mais "elle ne fonctionne pas quand tout le monde est en grève", a-t-il expliqué.  "Je reconnais qu'il y a une faiblesse" mais "je ne suis pas sûr qu'il faille modifier cette loi", a-t-il ajouté, rappelant que lors de sa mise en place, le gouvernement n'avait pas souhaité "remettre en cause le droit de grève" ni introduire "la réquisition".

Le service minimum "a très bien fonctionné jusqu'à présent, notamment à la SNCF, c'est une remarquable réussite", a insisté Eric Woerth. "Quand tout le monde est en grève, c'est sûr que ça a du mal à fonctionner, parce que le service minimum, c'est un redéploiement des non-grévistes", a-t-il également reconnu.

Le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) est désormais "en droit de demander un paiement d'indemnités à la RATP" pour le non-respect de cette obligation, a souligné Dominique Bussereau, qui a par ailleurs confirmé que la RATP allait indemniser les usagers du RER, comme s'y est engagé son PDG Pierre Mongin.

Commentaire 1
à écrit le 11/11/2009 à 12:52
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Les syncalistes vont-ils devenir pire que les banquiers?

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