Grand emprunt : arbitrage de l'Elysée "début décembre"

Le chef de l'Etat devrait rendre ses arbitrages sur le grand emprunt début décembre. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, s'est félicité ce jeudi de ce que la recherche et les grandes universités s'en voient attribuer la part du lion.

Le président de la république Nicolas Sarkozy annoncera ses décisions sur le montant et les modalités du grand emprunt "dans les premiers jours" de décembre, a confirmé ce jeudi l'Elysée après la remise du rapport de la commission Juppé-Rocard.

Le chef de l'Etat consultera les responsables des syndicats et du patronat "dès la semaine prochaine". Le Premier ministre, François Fillon, sera chargé dans le même temps de recevoir les "représentants des forces politiques".

Alain Juppé a également précisé que ces arbitrages définitives "relèveraient sans doute d'une loi de finance rectificative qui interviendrait au début de l'année prochaine".

Réactions contrastées

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a exprimé sa satisfaction ce jeudi face aux propositions de la commission Juppé-Roccard, estimant que sur les 35 milliards d'euros du grand emprunt proposé, 25 milliards iraient à l'enseignement supérieur, à la recherche et à l'innovation, ouvrant "un nouvel âge d'or pour la recherche", a-t-elle indiqué.

Au-delà des "16 milliards d'euros qui seront d'usage libre par les universités et les organismes de recherche, il y a toute une série de programmes qui vont irriguer" la recherche, comme "la ville du futur, les avances remboursables en matière spatiale ou aéronautique, le véhicule du futur", a détaillé la ministre. "Ces 25 milliards d'euros, c'est l'intégralité de mon budget enseignement supérieur et recherche sur une année", a-t-elle noté.

Par ailleurs, 2 milliards d'euros  étant destinés à "améliorer la rénovation thermique des logements sociaux les plus énergivores", l'Union sociale pour l'habitat (USH, qui regroupe les organismes HLM) a également exprimé sa satisfaction. "C'est une bonne nouvelle car nous sommes la seule organisation professionnelle ciblée dans le rapport et cela permettra de préserver le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes, car l'économie moyenne des charges de chauffage est de 400 euros par an et par logement rénové", a déclaré Thierry Repentin, son président.

Les réactions n'étaient toutefois pas toutes positives ce jeudi. Le député socialiste Manuel Valls notamment a jugé l'emprunt insuffisant. "A l'évidence il fallait aller beaucoup plus loin, autour sans doute de 150 milliards sur le quinquennat, à la fois sur l'innovation, l'université, la formation, la qualification des salariés", a-t-il déclaré sur i-Télé.

A l'inverse, l'OCDE - comme la commission européenne de Bruxelles avant elle - s'est inquiétée de l'impact du grand emprunt sur l'endettement public français. "Une telle mesure risque d'être procyclique, dans la mesure où elle interviendra trop tard pour contribuer à la reprise et rendra encore plus difficile l'indispensable assainissement des finances publiques", affirme ainsi son rapport publié ce jeudi.

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