Christine Lagarde revoit les prévisions de croissance à la hausse

La ministre de l'Economie a affirmé ce mardi qu'elle espérait une croissance "d'au moins 1%" en 2010, un peu plus que la prévision officielle, de 0,75%. Elle s'est également dit convaincue que le chômage allait "décroître".

Alors que le moral des ménages recule pour la première fois depuis quatre mois, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé ce mardi sur France 2 et dans le quotidien Les Echos qu'elle espérait une croissance de 1% au moins en 2010, soit un peu mieux que la prévision officielle (0,75%). "On a fait deux fois moins mal que l'ensemble des pays de la zone euro, on arrive avec un bon élan dans l'année 2010 et je pense que ça va se poursuivre", a-t-elle expliqué.

Le 31 décembre, la ministre avait déjà insisté sur le fait que la France avait fait "deux fois mieux que ses voisins européens" en 2009. Au troisième trimestre cependant, la croissance française était, à 0,3%, en deçà de la moyenne de la zone euro (0,4%), et très inférieure au rebond observé en Allemagne (0,7%). Le gouvernement table sur un recul du PIB de 2,25% sur l'ensemble de l'année 2009.

L'emploi "va décroître", selon la ministre

"Je pense que la deuxième partie de 2010 devrait être le moment du reflux, c'est-à-dire le moment [...] où l'économie cesse de détruire de l'emploi ", a également affirmé la ministre.  Car bien que la France soit sortie de récession au deuxième trimestre 2009 après quatre trimestres de contraction de l'activité, bien que son industrie et de ses services aient renoué avec la croissance ces derniers mois, les chiffres de l'emploi restent mauvais.

Le nombre de demandeurs d'emploi en novembre 2009 par exemple a augmenté de 22,1% sur un an. L'Insee prévoit 9,8% de chômage en France métropolitaine (10,2% avec les départements d'Outre-mer) à la mi-2010. Et pour l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), "la hausse du taux de chômage pourrait bien ne pas s'achever avant le début de 2011", étant donné la faiblesse de la croissance.

Convaincue cependant que le chômage "va décroître", Christine Lagarde s'est montrée prudente sur le sujet : "On vient de subir un choc économique considérable avec des destructions de valeur, avec des fermetures d'entreprises, des destructions d'emplois, on va encore subir les contrecoups de cette crise majeure", a-t-elle averti.

"Il faut continuer" à lutter avec "une batterie d'outils, qu'il s'agisse du chômage partiel, des contrats de transition professionnelle, des conventions de reclassement" personnalisé, mais aussi à être "au chevet de chaque entreprise", a conclu la ministre.

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