Les prévisions actualisées du FMI, le fonds monétaire international, sur l'économie mondiale, attendues ce mois-ci, refléteront probablement "des attentes quelque peu plus optimistes", selon John Lipsky, directeur général adjoint du Fonds. L'amélioration des perspectives de l'économie mondiale est évidente si on observe les indicateurs macroéconomiques et la tenue des marchés financiers. Et cette tendance, ajoute-t-il, se traduira dans les perspectives de l'économie mondiale du FMI.

Les dernières prévisions économiques du FMI, diffusées le 1er octobre, tablaient sur une croissance de 3,1% du PIB mondial en 2010. Ces prévisions devraient donc être légèrement revues à la hausse, notamment grâce à la très bonne résistance de l'économie des pays émergents.

Lipsky prévient cependant que nombre de facteurs incitent à la prudence. "Nous ne vivons pas une époque normale, et les raisons d'être prudents sur ces perspectives restent puissantes, à commencer par la reprise relativement modeste dans les économies avancées". Le niveau élevé du chômage limite la consommation, les difficultés financières des ménages pèsent sur leurs dépenses futures et les pertes liées au crédit progressent dans certains secteurs comme l'immobilier commercial.

Dans ce contexte, le FMI insiste sur la nécessité de part des puissances économiques majeures de la planète de poursuivre en 2010 leurs politiques de relance et de soutien de la croissance tout en développant un cadre à moyen terme pour limiter leurs dépenses et commencer à réduire leurs déficits. Discours très prudent sur des objectifs qui semblent contradictoires.