Ouverture de la négociation sur les conditions de travail à Pôle Emploi

Direction et représentants du personnel du Pôle Emploi ont ouvert ce mardi une négociation sur les conditions de travail. Un an après la fusion entre Assedic et ANPE, le malaise est important au sein de la structure, et l'année 2009 aura vu se succéder grèves et tentatives de suicide.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Un an exactement après l'ouverture au public de Pôle Emploi, direction et représentants du personnel se sont retrouvés ce mardi pour lancer une négociation sur les conditions de travail. La direction espère aboutir "avant fin février" à un accord sur la prévention des risques psychosociaux.

Promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, la fusion ANPE-Assedic qui a donné naissance à Pôle Emploi, présentée par le gouvernement comme "la plus grande réforme du service public des trente dernières années", vise à simplifier et personnaliser les démarches des demandeurs d'emploi avec un guichet unique pour l'accompagnement et l'indemnisation ainsi qu'un interlocuteur unique.

Ratés de la réforme

Mais, bousculés par les changements de tâches, débordés par la charge de travail grandissante du fait de la montée du chômage, confrontés à une hausse des agressions de la part du public, une majorité des agents jugent leur situation de travail "tendue" (71%) et leur santé affectée (58,5%), selon les résultats d'un questionnaire présentés ce mardi. L'enquête souligne aussi un soutien hiérarchique faible. Cinq tentatives de suicide sur le lieu de travail ont eu lieu fin 2009.

De plus, la mise en place d'un millier de sites mixtes regroupant services ANPE et Assedic et celle des entretiens uniques d'inscription a pris du retard. Les conseillers suivent un nombre record de demandeurs d'emploi, supérieur à 90 en moyenne, loin de l'objectif de 60.

Les ratés de la réforme, sources de "désorganisation" voire de "déshumanisation", ont été dénoncés par les syndicats et les associations de chômeurs. Effectifs insuffisants, formations trop courtes, problèmes matériels (bureaux, informatique) ont figuré dans les motifs de mécontentement exprimés lors de plusieurs grèves des salariés en 2009, dont trois nationales.

Fin novembre, le chef de l'Etat a toutefois défendu "sans remords" la fusion, démentant toute "marche forcée" et saluant les agents de Pôle Emploi pour leur travail. Et le directeur général de Pôle Emploi, Christian Charpy, a rappelé que le pôle "avait été créé dans la tourmente, celle de la crise économique" et souligné le travail "considérable" en près d'une année d'existence même si "certaines réalisations sont encore inachevées".

Recrutements et nouvelle convention collective

Pour soulager les agents, plusieurs milliers de recrutements, en partie temporaires, ont été faits en 2009, portant le nombre de salariés à plus de 48.000. Et 1.000 nouveaux CDD ont été annoncés, le gouvernement les espérant opérationnels en février. La prise en charge de 320.000 demandeurs d'emploi supplémentaires par des sociétés privées va aussi être accélérée.

Quant à la délicate greffe entre quelque 30.000 agents de l'ANPE et 15.000 salariés à statut privé des Assedic, elle se concrétise notamment par une nouvelle convention collective, entrée en vigueur le 1er janvier.Le texte crée les conditions pour que les ex-ANPE aient envie, avec un avantage financier, de renoncer à leur statut de contractuel de droit public.

Commentaire 1
à écrit le 11/05/2010 à 11:53
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dit moi pour les personne qui on un statu de travailleur adicape sa se passe coment.

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